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Retour d’expérience

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Sur la route

Montage vidéo publié sur Youtube avec les images de mon voyage sur la route de Paris à Katmandou

Montage vidéo publié sur Youtube avec les images de mon voyage au Vietnam, Cambodge, en Australie et en Nouvelle-Calédonie puis le retour en Europe
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Conclusion

A Paris, le 19/09/2023

Je me souviens, lorsque j’étais assis sur mon fauteuil dans le bureau de mon ancien travail, consultant sur mon écran des centaines de mails non lus s’empilant inexorablement tandis que mes réunions s’enchaînaient sans interruption, il m’arrivait par moments de me tourner vers la carte du monde qui était affichée sur un mur face à mon bureau et d’observer ces contrées inconnues qui me tendaient les bras. Je me levais parfois pour voir de plus près la géographie de ces espaces, les noms et les frontières des pays qui les composent, les routes qui les relient, les fleuves qui les traversent, les montagnes qui les dominent, les principales villes situées aux carrefours d’anciennes ou nouvelles voies commerciales et je me prenais à imaginer des itinéraires possibles, à visualiser des visages, des paysages, des monuments.

Désormais, je peux mettre des images réelles de visages et de paysages en puisant dans ma mémoire lorsque je parcours du regard une carte de ces pays qui m’intriguaient depuis de nombreuses années : les Balkans, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Inde, le Népal…

Cela fait un an, jour pour jour, que j’ai pris le cap à l’est en partant de Paris sans trop savoir si j’arriverais à atteindre mon objectif de rejoindre Katmandou par la route puis de passer par les airs pour rejoindre l’Asie du sud-est et l’Océanie.

De retour au pays depuis quasiment trois mois, je suis très heureux et fier d’avoir fait ce voyage malgré les nombreuses interrogations qu’il suscitait en moi ou dans mon entourage avec un départ relativement précipité. Ce long voyage me faisait envie depuis longtemps, je sentais que c’était le bon moment pour moi de partir et il a été à la hauteur de mes attentes, si ce n’est plus.

Mon choix était le bon de faire un maximum d’itinérance par la route car il m’a permis de voir progressivement le monde autour de moi changer et d’apprécier toute la diversité qui s’offre à nous en suivant un cap, à l’est pour moi. Je suis passé des pâturages verdoyants de la Bavière aux déserts de l’Iran, des sommets gracieux des Alpes aux sommets vertigineux de l’Himalaya. J’ai traversé les fleuves du Rhin, du Danube, du Tigre et de l’Euphrate, de l’Indus puis le célèbre Gange et enfin le Mékong. J’ai visité des lieux de culte et des lieux saints des principales religions : des églises et des cathédrales catholiques puis orthodoxes, des mosquées et des mausolées sunnites et chiites, des temples zoroastriens, hindous, jaïns, bouddhistes, taoïstes… J’ai croisé des animaux de toutes sortes, depuis les vaches grasses de la Bavière et de l’Autriche dans de larges prairies à leurs congénères sacrées en Inde mais vivant au bord des routes et dans les rues, des yaks poilus sur les hautes vallées des Annapurna aux buffles noirs se prélassant dans des bains de boue en Asie, des dromadaires dans les déserts d’Iran et d’Inde, des singes et des éléphants en Asie, des requins, des tortues et des raies Manta en Océanie. J’ai dégusté avec plaisir les pitas et böreks des Balkans, les kebabs variés de Turquie, les épices de l’Iran et de l’Inde, les merveilleuses brochettes de viandes du Pakistan, les délicieux raviolis « Momos » du Népal et les bonnes soupes du Vietnam, j’ai goûté à toutes sortes de plats dans des gargotes plus ou moins recommandables et parfois au détriment de mon estomac . J’ai bu des bières de quasiment tous les pays que j’ai traversés et du vin des Balkans, de Turquie, d’Iran (un peu) et d’Australie. J’ai écumé des bars survoltés et enfumés avec de bons groupes de musique aux Balkans, en Turquie, au Vietnam et en Australie. J’ai utilisé toutes sortes de moyens de transport individuels et collectifs : moto, scooter, vélo, bus, train, voiture, tuktuk, bateau, avion… J’ai vu des vêtements de toutes sortes, de l’habit traditionnel musulman Salwar Kameez au Baloutchistan et au Pakistan aux magnifiques saris colorés de l’Inde et du Népal, des coiffes serties de perles et de coquillages du peuple des Kalash dans les montagnes du Pakistan aux turbans hindous de couleurs vives en Inde, des chapeaux pakol des pachtounes aux calottes aux motifs roses du Népal et des bérets noirs dans les montagnes au nord du Viêtnam.

Il y a encore tellement à voir et à visiter dans ce monde mais je ressens moins le besoin de repartir aussi loin et longtemps, désormais j’aspire à davantage de stabilité pour construire, bâtir dans la durée. Par ailleurs, même si tous les pays que j’ai visités m’ont beaucoup intéressé sur de nombreux plans, je ne me voyais pas non plus y rester pour faire ma vie ou alors seulement un temps. Finalement, je me sens bien en France avec mes proches et c’est un pays tellement riche et varié en culture, en paysages, en monuments et en gastronomie qu’il y a de quoi s’occuper 😊

Je ne pense pas avoir beaucoup changé sur le plan de ma personnalité car je suis à un âge relativement avancé où elle s’est déjà forgée au gré de mes expériences mais j’ai été marqué par certaines rencontres de voyageurs et d’habitants, par l’Histoire, la culture des pays traversés, leurs modes de vie, leurs spiritualités, l’hospitalité de nombreux habitants rencontrés sur la route et j’ai tiré certains enseignements de tout cela.

Ainsi, j’ai pu constater que l’on a souvent une image négative du pays voisin et qu’il vaut mieux privilégier les témoignages des personnes qui sont allés sur place en se basant sur les faits plutôt que sur des interprétations. Par exemple, au tout début de mon voyage, en Serbie, un restaurateur me mis en garde sur mon projet de rejoindre la Bulgarie en moto : « n’allez pas dans ce pays, c’est dangereux et les gens sont malhonnêtes !». J’avais envie de lui répondre que l’image que j’avais de son pays avant d’y venir était assez similaire et au final bien loin de la réalité. Ce cas de figure se répéterait assez souvent tout au long de mon parcours : « n’allez pas en Iran, n’allez pas au Baloutchistan, n’allez pas au Pakistan… ». Bien entendu, je ne veux pas verser dans l’excès inverse en disant que tout va bien ailleurs, que tout le monde est gentil et qu’il n’y a aucun dangers. Il faut rester vigilant car il y a des gens dangereux et malhonnêtes partout mais j’ai pu observer dans ce voyage que la majorité de la population est amicale du moment qu’on les traite avec respect. Ils ont les mêmes besoins fondamentaux que nous : passer de bons moments en famille et entre amis, échanger, plaisanter, se divertir, s’entraider, avoir une activité, trouver sa place dans la société. C’est une réflexion que je me suis faite en me baladant dans les nombreux jardins et parcs de Islamabad remplis de familles et d’amis se promenant paisiblement et en se tenant par la main alors que c’est une ville réputée dangereuse, comme le Pakistan dans son ensemble, et j’ai pu confirmer cette idée à de nombreuses reprises.

J’ai aussi été étonné par le hasard de certaines rencontres en me faisant la remarque qu’il s’était fallu de peu que l’on ne se croise pas si j’étais resté un jour de plus dans un endroit, si j’avais choisi un autre itinéraire, un autre logement. Je me souviens notamment de Furcan, un jeune turc rencontré dans une auberge en Cappadoce, il était aveugle et pourtant il parvenait à voyager en Turquie, à faire des rencontres, se servir de son smartphone et jouer de la flûte dans la rue. Grâce à lui, je fis la connaissance d’un sympathique argentin dénommé Pablo et ensemble nous visitèrent quelques églises troglodytes creusées dans la roche que Pablo décrivait avec de nombreux détails à Furcan, c’était très émouvant. Je me souviens également de Nagi, un jeune japonais qui étudiait le persan à l’université de Téhéran que j’avais rencontré dans une auberge à Kashan en Iran. Alors que le pays était en proie à des troubles internes importants et que de nombreux étrangers quittaient le pays ou annulaient leur voyage, Nagi poursuivait sereinement ses études et les iraniens rencontrés dans la rue étaient éberlués de le voir parler leur langue locale. Ce type de rencontre était à la fois déconcertante et stimulante, elle m’ouvrait d’autres horizons possibles. Tout comme Gijs, un jeune hollandais d’à peine 21 ans rencontré à Téhéran et faisant le même parcours que moi mais à moto alors qu’il avait tout juste le permis en poche ou Antoine et Camille qui faisaient tout ce trajet à vélo : on rencontre toujours plus fou et audacieux que soi dans le voyage !

J’ai aussi en souvenirs des aides salutaires de la part de sympathiques habitants locaux pendant des moments de galère comme lorsque j’avais cassé mon téléphone en tombant dans un caniveau profond à Bandar-Abbas et que Magid m’avait aidé à le réparer puis à m’héberger ou quand j’avais crevé un pneu à un péage au Rajasthan et que de jeunes indiens m’avaient aidé spontanément sans rien me demander en retour. Sans oublier les nombreux pakistanais qui m’aidèrent systématiquement pour trouver un taxi ou un hôtel à la sortie d’un trajet en bus dans le chaos des grandes villes ou les inconnus de tous pays qui m’aidèrent à trouver mon chemin.

Ce voyage a également été l’occasion de relever quelques défis en solitaire ou collectifs comme traverser la côte du Baloutchistan iranien en auto-stop en partie avec Shima, faire le tour du Rajasthan en moto, passer un col à 5400m pendant un trek dans les Annapurnas avec Bertrand et Dawa.

Certaines rencontres m’ont également permis de découvrir des lieux uniques dont je n’avais jamais entendu parler avant comme par exemple le site Gobekli Tepe datant de dix millénaires et la magnifique ville de Mardin en Turquie grâce à Sergül ou participer à une cérémonie pleine d’exaltation dans un temple hindou avec de jeunes indiens rencontrés dans une auberge à Varanasi ou visiter les lieux saints du bouddhisme en Inde et au Népal grâce à Monique, Alessandra et Matteo.

Ce voyage fut aussi pour moi la confirmation de mon goût pour l’écriture et du plaisir de partager mes écrits avec mes proches, de lire leurs commentaires et encouragements grâce à ce blog. C’est un bon support pour garder une trace écrite de ce voyage avec des photos et vidéos sélectionnées afin d’illustrer le texte car les détails s’effacent petit à petit de ma mémoire. Après le Népal, je comptais arrêter le blog car c’était la fin de mon parcours en itinérance sur la route et j’avais envie de faire une pause dans l’écriture pour profiter davantage du voyage. Mais, au fil des jours, j’ai ressenti un manque, j’avais envie de partager à nouveau mes découvertes et mes pensées sur des pays tout aussi intéressants que les précédents. Je constatais également les bienfaits de l’écriture pour moi-même car cela me permettait de faire le point, de prendre du recul sur les situations et les évènements que j’avais vécus comme une sorte de psychanalyse, d’introspection. J’avais besoin de mettre par écrit des mots appropriés pour décrire ce que je voyais et ce que je ressentais, de capturer certaines pensées fugaces de mon esprit avant qu’elles ne s’évanouissent, sélectionner celles qui me semblaient dignes d’intérêts puis les développer de manière synthétique et structurée pour former un ensemble lisible. La mise à jour du blog me permettait également d’avoir une petite activité dans la journée où je produisais quelque chose plutôt que d’être uniquement un consommateur de services (hébergement, restauration, transports…).

Le fait de m’éloigner pendant une longue durée de mon environnement familier m’a permis de me retrouver face à moi-même et de me redécouvrir dans de nouvelles situations ou rencontres, identifier mes qualités et mes défauts, mes forces et faiblesses. J’ai pu également prendre conscience de ce qui me manquait vraiment, notamment ma famille, mes amis et faire un bout de chemin plus ou moins long avec quelqu’un car, si le voyage itinérant en solitaire a les avantages de découvrir beaucoup d’endroits différents et de faire de nombreuses rencontres, on peut éprouver parfois une certaine fatigue de ce mouvement perpétuel, de ces découvertes merveilleuses mais éphémères et la solitude peut devenir pesante quand elle dure un certain temps.

Donc, si je refaisais un nouveau voyage de ce type, j’essaierais sans doute de rester un peu plus longtemps dans certains endroits quitte à en visiter moins, de faire davantage d’efforts pour apprendre plus de mots de la langue locale afin d’avoir des discussions plus profondes avec les gens du pays, peut-être aussi m’ouvrir encore plus aux autres, lâcher prise et être moins dans le contrôle du temps et de l’itinéraire, accepter davantage des invitations d’inconnus même si je suis fatigué ou que cela me retarde, tenter plus de défis comme faire du bivouac sauvage, traverser une partie à vélo ou à pied ou refaire de l’auto-stop. Mais il n’est pas forcément nécessaire de repartir, l’esprit du voyage ne s’arrête pas quand on rentre chez soi, on peut l’appliquer et l’améliorer dans toutes sortes de situations et d’endroits.

J’ai eu la chance dans ce voyage d’avoir beaucoup de temps à consacrer pour faire ce qui me plait : me balader, visiter, lire, écrire, faire des rencontres. Je me sens également en meilleure forme physique à mon retour que quand je suis parti grâce à une bonne hygiène de vie et une alimentation saine ainsi que des efforts physiques réguliers, j’ai l’impression d’avoir rajeuni de plusieurs années donc cela me donne de la force pour la suite.

Maintenant, c’est l’inconnu pour le futur de ma vie professionnelle et personnelle et cette fois-ci il n’y a pas de carte à consulter pour avoir une idée de ce qu’il m’attend, c’est à la fois excitant et un peu stressant. C’est l’occasion de se reposer des questions sur ce que l’on veut et peut faire, du style de vie dans lequel on peut pleinement s’épanouir et utiliser au mieux ses compétences pour une mission qui a du sens.

Quel sera mon prochain cap ?

Et vous, chers lecteurs et chères lectrices, avez-vous un cap ?

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Le blog en chiffres

Le temps passé par jour sur le blog

Narration détaillée au jour le jour, écriture quasiment quotidienne avec prises de notes sur mon téléphone plusieurs fois par jour : environ 1h30 par jour (jusqu’au Népal)

Narration plus synthétique, écriture tous les deux ou trois jours ou groupée en fin de semaine avec prises de notes quand il y a vraiment des évènements marquants : environ 30 à 45 minutes par jour en moyenne (à partir du Viêtnam)

Clairement, c’est un investissement personnel important de faire un blog et de l’alimenter tout au long du voyage donc il faut être motivé et surtout y prendre du plaisir, ce qui était mon cas même si parfois il fallait que je me force. Pendant les premiers mois, je prenais beaucoup de notes et j’écrivais beaucoup de détails donc c’était plus difficile de maintenir ce rythme sur le long terme, parfois j’avais la pression de prendre trop de retard. A partir du Viêtnam, j’ai décidé d’être plus synthétique sans faire de narration systématique au jour le jour et c’était plus facile de maintenir ce rythme d’écriture, j’avais également plus d’expérience dans la mise à jour du blog mais je recommande de prendre des notes régulières et notamment lorsqu’il y a des faits marquants pour garder la mémoire de certains détails (émotions, idées fugaces, dialogues…) car on oublie vite.

Si vous n’avez pas envie d’y passer autant de temps et d’énergie, une alternative très prisée des voyageurs est Polarsteps qui permet de mettre facilement en ligne des photos et quelques commentaires pour chaque étape de votre voyage avec une carte interactive de vos trajets mise à jour automatiquement. Il y a également la possibilité de convertir vos publications en livre souvenirs à la fin de votre voyage. J’ai rencontré plusieurs voyageurs qui utilisaient cette application et ils en étaient très satisfaits. Pour ma part, je préférais avoir un outil que je pouvais personnaliser à ma façon quitte à y passer plus de temps et j’étais davantage intéressé par l’écriture d’un récit complet de voyage plutôt que de quelques commentaires.

Statistiques

Nombre d’articles: 125

Nombre de mots: 208000 soit l’équivalent d’environ 330 feuilles A4 pour 14h de lecture

Appareil de visionnage des visiteurs: 72% sur téléphone, 25% sur ordinateur, 3% sur tablette

Temps moyen de lecture par visiteur: 4 minutes et trente secondes, 50% des visiteurs lisent au moins deux pages du site à chaque visite (environ 3 actions par visite)

Nombre de visiteurs uniques

Les 5 premiers mois (septembre à janvier): environ 130 par mois et 40 par semaines

Les 5 derniers mois (février à juin) : environ 80 par mois et 30 par semaines

Visiteurs uniques par mois
Visiteurs uniques par semaines
Visiteurs uniques par jour sur les six derniers mois du voyage
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Equipement, administratif

Equipement

Ce qui m’a été le plus utile

Pantalon et veste de sport de montagne (marque Simond de Décathlon): légers, protègent du vent et de la pluie, sèchent vite, peu encombrants, il y a des ouvertures pour aérer. Je les ai portés très souvent pendant ce voyage, ils s’adaptent à différents types de météo tout en restant discrets, très bon rapport qualité prix.

Les Crocs: ok c’est moche mais c’est très pratique! Léger, résistant, sèche vite, utiles comme chaussons d’intérieur dans les auberges mais aussi pour marcher en ville quand il fait très chaud, sur la plage ou en montagne après une grosse rando pour laisser les pieds respirer.

Une liseuse électronique: c’était mon cadeau de départ de mes collègues et il m’a été bien utile pendant ce voyage! Cela afin de limiter le poids de mon sac déjà bien lourd tout en pouvant lire une grande quantité de livres. J’avais une liseuse de marque Kobo, c’est facile et rapide pour télécharger des livres, le poids est léger, la batterie tient longtemps et moi qui suit un grand adepte de lire des livres à l’ancienne j’ai trouvé que la lecture n’était pas désagréable, même le soir avec peu de lumières.

Un adaptateur pour tous types de prises électriques

Ce qui m’a été peu utile

Bâtons de randonnées: excepté pour le trek dans les Annapurnas, je les ai utilisés seulement 4 ou 5 fois pendant mon voyage donc très peu, j’aurais pu tout simplement ne pas les prendre et en acheter pas cher au Népal.

Sac de couchage: j’avais laissé ma tente avec la moto en Bulgarie pour m’alléger mais j’avais gardé mon sac de couchage “au cas où”. Finalement, je l’ai utilisé très peu de fois car je dormais en auberge ou à l’hôtel. Il m’a été utile pour le trek au Népal mais j’aurais pu en louer sur place et il m’a été quand même utile quelques fois quand il faisait froid dans le nord du Pakistan et qu’il n’y avait pas de chauffage ou dans certains hébergements à l’hygiène douteuse (un simple drap de sac de couchage aurait suffi).

Assurances, téléphones, cartes bancaires

Assurance voyage: après consultation du site de comparaison tourdumondiste, j’ai choisi l’assurance voyage 1 an (hors USA) avec Chapka. Heureusement, je n’ai pas eu besoin de l’utiliser donc je ne peux pas vraiment vous dire si c’est un bon service

Permis de conduire international: je vous conseille de le demander à l’avance si vous allez au Viêtnam car c’est officiellement obligatoire et il y a un risque qu’en cas d’accident votre assurance ne vous rembourse pas

Cartes bancaires: après consultation du site de comparaison tourdumondiste, j’ai opté pour la carte Gold Fortuneo Mastercard et j’en ai été très satisfait: elle a toujours fonctionné avec peu de frais et de bons taux de change. J’avais également une carte BNP Visa classique qui m’a été utile pour retirer des euros sans frais en Turquie avant l’Iran grâce à leur filiale TEB mais sinon elle m’a été peu utile car les frais hors UE sont très élevés. Pour l’Iran, j’ai pris une carte bancaire locale avec TAP Persia sur laquelle j’ai pu mettre de l’argent liquide. C’était pratique pour ne pas avoir trop de billets mais c’est bien aussi de garder du liquide en euros pour certains paiements et échanger quand le taux est meilleur.

Téléphone: j’ai gardé mon abonnement Free à 20€ par mois pendant les premiers mois car il couvrait toute l’Europe ainsi que la Turquie, le Pakistan (mauvaise connexion, j’ai dû acheté une carte sim locale) et l’Inde. Pour l’Iran, il faut acheter une carte sim locale. Finalement, je recommande de prendre une carte sim locale dans chaque pays à partir de la Turquie car c’est facile, pas cher et de bonne qualité.

Je faisais le suivi de mes comptes et de mes dépenses sur un fichier Excel à l’ancienne mais je vous recommande de télécharger une application pour le faire plus facilement et de manière plus précise. Idem pour le suivi des trajets et des distances parcourues suivant les moyens de transport.

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Influences, références

Vous trouverez ci-dessous la liste des personnes ou groupes qui m’ont inspirés pour ce voyage et que je vous invite à découvrir:

Solidream : j’ai découvert leur voyage à vélo il y a plus de 10 ans via un article de blog et cela m’a passionné de les suivre, ils faisaient également des vidéos courtes de très bonne qualité qui donnaient vraiment envie de suivre leurs traces. J’ai trouvé leur concept de carte mise à jour au cours du voyage sur leur blog très intéressant et je l’ai repris pour mon blog. Bon, ils m’ont inspiré pour partir faire un grand voyage mais je ne les ai pas suivi entièrement, j’ai utilisé d’autres moyens de transports 🙂

Route des cimes : je suis tombé sur ce blog de voyage à vélo un peu après Solidream quand je réfléchissais déjà à faire un long voyage. J’ai beaucoup aimé leur concept de voyage mixte et sans prendre l’avion: ils ont rejoint la Mongolie en train avec leurs vélos en prenant le transsibérien puis ils ont pédalé dans les steppes mongoles avant de reprendre le train sur une partie de la Chine et ensuite de rejoindre l’Europe à vélo en passant par le Népal, l’Inde, le Pakistan, en faisant la route de la soie à l’envers… C’est eux qui m’ont fait découvrir les premiers la frontière Wagah entre l’Inde et le Pakistan ainsi que la grande hospitalité des pakistanais.

Les artisans de demain : là, ce sont des influences plus récentes lorsque je réfléchissais à mon voyage l’an dernier. Je les ai découvert sur Youtube en tapant des mots clés sur l’Iran et j’ai très vite accroché à la qualité de leurs vidéos sur le fond comme sur la forme ainsi que leur état d’esprit bienveillant et ouvert sur le monde, sans prétentions. Ils font de très belles rencontres et ils m’ont aussi inspiré et donné espoir avec leur traversée de la frontière entre l’Iran et le Pakistan puis les belles découvertes qu’ils ont pu faire au Pakistan. J’ai pu obtenir le contact d’un guide local grâce à l’une de leurs vidéos.

Capitaine Morgan : lui aussi, c’est une découverte récente l’an dernier avant de me lancer, donc “ils” (car Morgan a fait des vidéos de son voyage à moto avec son ami Max) sont partis à moto depuis Paris jusqu’en Inde en passant par la Turquie, l’Iran, le Pakistan… J’ai découvert ces vidéos en tapant des mots clés sur le passage de frontière entre l’Iran et le Pakistan lorsque je m’interrogeais sur les risques ou même la possibilité de la franchir car j’avais eu dernièrement des retours assez négatifs. Clairement, ça a été une bonne soupape de décompression de visionner ces vidéos de voyages dans des contrées parfois jugées hostiles ou dangereuses mais le ton décalé de Capitaine Morgan ainsi que son attitude décontractée à toute épreuve et sa capacité de sociabiliser avec n’importe qui permettent de dédramatiser certaines situations et surtout de résoudre un grand nombre de galères dans des conditions à priori hostiles grâce à l’aide des locaux. C’est après avoir visionné toutes les vidéos de leur voyage vers début août 2022 que j’ai définitivement choisi mon itinéraire et que j’ai lancé les demandes de visa pour l’Iran, l’Inde et le Pakistan. C’est également grâce à Capitaine Morgan que j’ai découvert la ville fascinante de Varanasi et que j’ai pu voir toute la diversité qu’offrait cet itinéraire en termes de cultures, de paysages, de religions donc cela correspondait à ce que je voulais faire.

Onerideaway : j’ai fait la connaissance de ce couple de suisses francophones voyageant en van grâce aux réseaux sociaux (Instagram) lorsque j’étais en Turquie et que je cherchais à contacter des voyageurs qui étaient en Iran afin d’avoir une vision plus complète de la situation quelques semaines après le début des manifestations et de la répression féroce. Ils ont eu la gentillesse de répondre à mes nombreuses interrogations, on a même pu s’appeler et cela m’a été d’une grande aide pour faire le choix de continuer sur mon itinéraire prévu tout en suivant certaines règles de sécurité. Ils font un blog mais vous pouvez aussi les suivre sur Instagram, j’adore leurs photos et surtout leur mode de voyage avec un van et un magnifique labrador Lucky qu’ils ont recueilli sur la route. Ils affectionnent comme moi la montagne et les grands espaces, ils pratiquent de nombreux sports comme le ski, le VTT, l’escalade, les treks et ils font aussi beaucoup de belles rencontres. Ils sont en ce moment en route pour rejoindre la Mongolie: bonne chance à eux!

Voilà, sinon il y a aussi les lectures de différents écrivains aventuriers (ou l’inverse) qui m’ont donné envie de parcourir le monde comme Sylvain Tesson, Patrice Franceschi ou Mike Horn.

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Visas

Voici comment je m’y suis pris pour obtenir les visas nécessaires pour mon voyage mais, bien entendu, ces informations sont susceptibles de changer donc renseignez-vous sur les sites de visas en ligne de chaque pays ou auprès des ambassades 😉

Iran

Après renseignements auprès de l’ambassade d’Iran à Paris, j’ai fait ma demande de visa en ligne juste avant de commencer mon voyage en demandant à le retirer à l’ambassade d’Iran à Istanbul car le visa est valide 3 mois à partir de sa date d’obtention et je comptais y rester au moins 40 jours donc je préférais garder de la marge sachant que je traversais d’abord l’Europe puis la Turquie. Cela m’a coûté 70€ pour le retirer à l’ambassade d’Istanbul (disponible environ 3 semaines après ma demande), on m’a demandé peu d’informations sur le site en ligne, simplement une copie de mon passeport et d’une photo d’identité. A la frontière, on m’a posé peu de questions également pour entrer (pourquoi venez-vous en Iran, quel est votre profession…) et aucune questions à ma sortie.

Pakistan

Mon passage à l’ambassade du Pakistan à Paris m’avait un peu refroidi lorsqu’une personne de l’accueil m’avait dit que j’aurais peu de chance d’avoir un visa et que je devais être prudent. Contrairement à l’Iran, il y a beaucoup de documents qui sont demandés sur le site de demande en ligne: une attestation d’emploi dans le pays d’origine (en anglais), une lettre de sponsor (un document certifiant que vous serez pris en charge par une agence de voyage ou du moins un contact local sur place), une copie du passeport et d’une photo d’identité. Pour la lettre de sponsor, certains se débrouillent pour payer une attestation auprès d’une personne vivant au Pakistan (environ 100€) afin d’avoir le visa mais sans faire appel à ses services sur place. De mon côté, j’ai choisi de contacter un vrai guide touristique local dont j’avais obtenu le contact via des voyageurs. Cela m’a coûté plus cher (500€) mais cela incluait 8 jours de visites avec un guide dans plusieurs villes du Pakistan (sans le transport ni l’hébergement): Karachi, Larkana, Peshawar et Lahore. C’était plus rassurant pour moi compte tenu du peu d’informations que j’avais sur le pays et qui n’étaient pas toujours rassurantes au niveau de la sécurité. Je ne regrette pas de l’avoir fait car c’est plus compliqué de visiter certaines villes du Pakistan, notamment Karachi qui a très peu de touristes occidentaux, voir pas du tout. Par contre, je ferais sans doute moins de jours de visites guidées si c’était à refaire. Le visa m’a coûté 35 dollars et j’ai attendu environ une dizaine de jours pour l’obtenir après avoir renvoyé des documents qui m’étaient demandés. Il est valide 6 mois à partir de sa date d’obtention et pour une durée de 30 jours dans le pays. J’avais reçu le visa avant de commencer le voyage mais vous n’avez pas besoin de le récupérer à une ambassade, vous pouvez l’imprimer vous-même.

Inde

Pour traverser la frontière terrestre entre le Pakistan et l’Inde (la fameuse Wagah border), je ne pouvais pas faire de demande de visa électronique en ligne, je devais demander un visa spécial auprès d’un organisme agréé à Paris (VFS global) en leur remettant mon passeport. Il faut en plus des photos d’identité avec un format spécial (photomaton dans les locaux de l’organisme) et remplir quelques documents. Cela m’a coûté 130€ et j’ai obtenu le visa sur mon passeport au bout d’une dizaine de jours, il est valide 6 mois à partir de sa date d’obtention et on peut rester jusqu’à 90 jours sur place.

Pour le Népal et le Cambodge, j’ai fait le visa à mon arrivée à la frontière sans problèmes.

Pour le Viêtnam, j’ai fait une demande de visa en ligne quelques jours en avance pour avoir une durée de 1 mois sinon c’est 15 jours à l’arrivée pour les français.

Pour l’Australie et Singapour c’était très facile et quasi immédiat de faire la demande en ligne (gratuit pour l’Australie pour un visa de 3 mois).

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Coups de cœur et recommandations

J’ai eu des coups de cœur dans chaque pays que j’ai traversé avec certaines préférences en fonction de mes goûts ou du hasard des rencontres.

Au global, l’Iran aura été ma destination préférée de ce voyage pour les rencontres de voyageurs mais aussi d’habitants locaux que j’ai pu y faire, la beauté des monuments et des paysages qui sont uniques et variés ainsi que les quelques aventures que j’y ai eu (téléphone cassé puis réparé, auto-stop…).

Après, je garde un souvenir très fort de notre trek autour des Annapurnas au Népal avec mon ami Bertrand ainsi que de la découverte de l’archipel paradisiaque de Nouvelle Calédonie et de ses fonds marins avec mon frère Samuel et sa copine Amélie.

Voici ma liste de coups de cœur par pays que j’ai visités pendant ce voyage

Europe

Le sud de la Bavière avec ses collines verdoyantes et ses nombreux lacs

La route 99 en Autriche avec montagnes, château et lacs: un régal!

Belgrade et les Portes de Fer en Serbie

Bulgarie: Plovdiv et de belles routes en moto entre la campagne et la montagne, le camp de motards!

Monténégro: la route de la vallée de Grebaje jusqu’à la ville de Kotor en passant par les montagnes albanaises, ce fut ma meilleure journée en moto du voyage!

Croatie: les pitas et boreks qui sont les meilleurs que j’ai goûtés dans ce voyage, la côte dalmate est belle (Dubrovnik, Split) mais il y a beaucoup de touristes

Italie: Modène, Pavie et en général tous les monuments dans n’importe quelle ville sur le parcours

La France bien sûr (Alsace-Lorraine, Maurienne, Chartreuse…)

Turquie

Istanbul, Şanlıurfa, Mardin, Dogubayazit (pour le palais Ishak Pacha et la vue sur le mont Ararat)

La Cappadoce, le Nemrut Dagi, le cratère Nemrut

Les rencontres avec les turcs/ques (Özlem, Sergül…), les concerts de musique et l’ambiance dans les bars de Istanbul, Eskisehir et Adana!

La nourriture!

Iran

Tabriz (le bazar notamment), Kashan, Ispahan, Chiraz, Yazd, Kharanaq

Les déserts du Maranjab et de Lout, les îles d’Hormuz et de Qeshm

La cohésion entre les voyageurs peu nombreux pendant cette période compliquée, les rencontres avec les iraniens et les iraniennes et leur merveilleuse hospitalité (Sheida, Magid, Sharhzad, Shima, Vahid…)

La côte du Baloutchistan iranien: l’auto-stop, l’hospitalité de ceux qui nous ont pris sur la route et/ou hébergé, les paysages semblant venir d’une autre planète

Pakistan

Les tombes de Choukhandi et Thatta (près de Karachi), Peshawar, Lahore

La vallée des Kalash et Chitral

La nourriture, les marchés en tous genres, les camions décorés, l’authenticité de ce pays très peu touristique et l’hospitalité des pakistanais!

Inde

Amritsar (la frontière Wagah et le Temple d’Or sikh, le Musée de la Partition), le Rajasthan (Jaipur, Jaisalmer, Jodhpur, Bundi), Varanasi, Bodhgaya, bon ok et aussi le Taj Mahal à Agra…

La nourriture, notamment au Pendjab

Les saris colorés des femmes indiennes dans les rues!

Népal

Le parc Chitwan, Patan, Bhaktapur

Le tour des Annapurnas: magnifique!

Les délicieux Momos!

Viêtnam

Hanoï, SaPa, Ninh Binh, Phong Nha, Hoi An et le sanctuaire de My Son

La boucle de Ha Giang, la baie d’Ha Long (plus sympa en couple)

L’ambiance festive dans les auberges et les repas collectifs (“family diner”), la facilité de sociabiliser avec les nombreux backpackers

Le très bon rapport qualité prix de tous les types de services (transport, hébergement, restauration…)

La street food!

Cambodge

Angkor Wat, bien entendu!

Battambang et aussi, même si c’est glaçant, les anciens lieux de détention, tortures et tueries de masse des Khmers Rouges à Phnom Penh pour garder en mémoire ces actes et éviter que cela se reproduise

Comme au Viêtnam, la facilité de sociabiliser avec les nombreux backpackers

Les smoothies avec des fruits frais délicieux

Australie

Sydney et ses alentours, Port Macquarie, Byron Bay, Brisbane, Noosa Heads, Port Douglas, Cap Tribulation

Les plongées à la Grande Barrière de Corail

Le forêt tropicale de Daintree avec ses creeks pour se baigner

Le surf à Byron Bay et Noosa Heads

L’attitude détendue des australiens et leur style rétro 🙂

Nouvelle Calédonie

Toute la Grande Terre en général: l’île du Phare Amédée, la côte est (Poindimié, Hienghéne), la pointe nord, l’ouest (Poué), le sud (la Rivière Bleue, Yaté, Goro)

L’île d’Ouvéa: les Pléiades Nord, les falaises de Lékiny

Les plongées en bouteilles ou en PMT: excellente visibilité, des coraux de toutes les couleurs, plein de poissons de toutes tailles et formes, des tortues, des raies mantas et très peu de méduses! Les fonds marins sont magnifiques et variés.

Les plages sauvages, les routes longeant la côte, notamment à l’est, les randonnées en moyennes montagnes

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