Du 17 au 18 mai 2023

Nous prenons la route en toute fin de matinée avec Samuel et Amélie pour rejoindre un couple d’amis qu’ils ont rencontrés à Nouméa, Camille et Walid, et avec qui nous allons passer ensemble le week-end de l’Ascension sur la côte nord-est de la Grande Terre.

Nous nous retrouvons pour déjeuner ensemble à côté du centre médical tout neuf au nord de Nouméa, le Médipôle, où travaille Walid en tant qu’ophtalmologue tandis que Camille est pharmacienne. Ils sont tous les deux proches en âge de Samélie, entre 29 et 32 ans.

Nous commençons par longer la côte ouest en remontant vers le nord, la route se rétrécit assez rapidement à une seule voie mais le revêtement est en bon état. Les montagnes défilent au loin sur notre droite derrière des champs plats avec quelques cultures ou en jachère.

Puis, nous bifurquons à l’est via une route étroite et sinueuse alors qu’il fait nuit et qu’il n’y a quasiment aucun éclairage, la conduite n’est pas facile mais nous finissons par arriver à notre lieu d’hébergement à Poindimié.

Nous dormons dans une grande cabane en bois avec une immense salle de bain et un accès direct à la mer, on entend les vagues depuis notre chambre. C’est le grand luxe comparé à mes précédentes auberges de jeunesse ! J’ai l’impression d’être dans un décor de lune de miel. Il y a des pontons en bois qui permettent d’accéder au restaurant et à la piscine de l’hôtel. Nous prenons un repas copieux puis nous allons nous coucher tôt car nous avons une session matinale de PMT le lendemain.

Au réveil, je découvre la plage qui est à côté de notre cabane, elle est magnifique avec ses grands cocotiers, sa végétation dense. Il n’y a aucune habitation visible et pas de déchets, la mer reflète le bleu du ciel, c’est apaisant.

Le centre de PMT est juste à côté, nous testons les équipements puis nous partons en bateau pneumatique avec une dizaine de personnes et deux guides, Adèle et Martin. Après une petite vingtaine de minutes, nous traversons le lagon et nous passons derrière la barrière de corail pour une première plongée avec de la profondeur. L’eau est limpide et il n’y a pas de vagues, on peut presque voir le fond depuis le bateau, c’est de bon augure. Martin nous fait le topo du milieu sous-marin que nous allons découvrir et nous fait un rappel des techniques de PMT ainsi que des règles de sécurité. Puis, nous nous jetons à l’eau en formant deux groupes de cinq personnes avec un guide. Samélie, Walid, Camille et moi-même sommes avec Adèle.

Dès le début, j’en prends plein la vue, le fond marin est impressionnant avec de hautes falaises sous-marines qui s’enfoncent en profondeur entre environ dix et vingt mètres. A peine avons-nous commencé à nager que nous apercevons deux requins à pointes blanches qui se faufilent dans l’eau ainsi qu’un requin gris puis une raie mais on a du mal à observer cette dernière car elle s’est rapidement enfouie dans le sable.

Requin gris puis requin à pointes blanches

La visibilité est excellente, on voit nettement à une bonne vingtaine de mètres. Il y a moins de coraux colorés que sur la Grande Barrière de Corail mais le fond marin est très varié avec des couloirs rocheux et, surtout, je n’avais encore jamais vu de requins avant de venir en Nouvelle Calédonie.

Samuel et Walid plongent assez facilement en profondeur, j’essaye de les suivre mais j’ai besoin de plus de temps pour équilibrer la pression avec mes tympans. Adèle nous fait de magnifiques cercles d’air avec sa bouche dans l’eau que nous tentons d’imiter avec difficultés.

Ensuite, nous reprenons le bateau pour une dizaine de minutes en passant derrière la barrière de corail afin de découvrir une passe à faible profondeur. Cette fois-ci, on peut découvrir davantage de coraux de formes et de couleurs variés comme j’avais pu en voir en Australie et je suis content de pouvoir vous partager de belles images grâce aux photos prises par nos guides Adèle et Martin pendant notre plongée.

Il y a des coraux en formes de bouquets de fleurs, de champignons, de bénitiers (c’est leur nom), ils peuvent être mous ou durs. On peut admirer également de magnifiques gorgones rouges qui ressemblent à de petits arbres sans feuilles avec une multitude de branches qui partent dans toutes les directions, des anémones bicolores avec des sortes de spaghettis qui s’agitent dans l’eau, des mini sapins de Noël aux différentes couleurs, des concombres de mer tout boudinés et posés sur le sable.

A ce spectacle, il faut ajouter également les poissons qui ont autant de variétés à observer : les poissons Perroquets avec leurs couleurs exotiques, les poissons Clowns popularisés par Némo, les poissons Napoléon dont leurs têtes ont la forme de son chapeau, les poissons Diagrammes Oriental qui ont des nageoires à points noirs sur un fond jaune et le corps barré de rayures blanches et noires. Je vais le répéter souvent dans ce séjour en Nouvelle Calédonie : c’est le paradis !

Anémone bicolore

Nous finissons par rentrer en bateau en passant à proximité d’un îlot célèbre dans le monde entier pour sa beauté: l’îlot Tibarama. Il y en a toute une multitude d’îlots de ce type autour de la Grande Terre, assez souvent à faible distance de la côte. Il est possible de passer quelques jours seuls sur certains îlots avec son groupe d’amis pour plusieurs jours avec une tente et une grande glacière en passant son temps à faire du PMT, se promener, bronzer, faire des barbecues sur la plage : le rêve.

Après une pause déjeuner, nous reprenons la route en remontant plus au nord de la côte est, les vues sur le littoral sont magnifiques, la route longe le bord de mer avec ses plages sauvages, ses moyennes montagnes, ses îlots, c’est le para… enfin, vous avez compris 😉

Nous prenons l’apéro devant un beau coucher de soleil en bord de mer avant de rejoindre notre nouvel hébergement dans la localité de Hienghéne où nous allons passer deux journées.

A suivre!