18 avril 2023
En partant de Sydney après cinq jours passés avec Alicia et Yann, j’éprouve les mêmes sentiments que lorsque j’avais quitté Istanbul après mon séjour chez Ozlem, un peu de tristesse après ces bons moments passés ensemble, pas trop pressé de continuer ma vie de nomade avec ses hauts et ses bas alors que j’étais dans de bonnes conditions sédentaires mais il y a aussi l’excitation de la découverte de l’inconnu, de nouveaux paysages et de nouvelles personnes, c’est ça qui me fait avancer.
Je prends donc un bus en fin de journée le lundi 17 avril, j’ai finalement opté pour un passe de trente jours chez la compagnie Greyhound qui me permet de longer en bus toute la côte est de Sydney jusqu’à Cairns en faisant autant d’arrêts que je le souhaite parmi un large choix d’étapes possibles et pour un prix que je trouve raisonnable compte tenu du coût de la vie en Australie : 415 dollars australiens soit environ 250 euros.
J’arrive à Port Macquarie à minuit après six heures de bus, comme prévu, j’ai choisi cette destination un peu au hasard car elle est située à mi-chemin de Byron Bay qui m’a été conseillé par Yann et aussi parce que cette ville est en bord de mer donc je pourrais facilement m’y promener sans avoir besoin de prendre un taxi ou un autre bus. Je rejoins mon auberge de jeunesse en suivant les indications laissées par le personnel et je me couche dans le dortoir en essayant de ne pas faire trop de bruit.
Le lendemain, j’ai la journée complète pour visiter les environs puis je prendrai un nouveau bus à minuit pour rejoindre Byron Bay. Je rejoins le bord de mer à pied qui est proche de l’auberge et je découvre qu’il y a un chemin côtier aménagé sur plusieurs kilomètres donc cela va pouvoir m’occuper pour la journée.
Comme à Sydney, c’est très bien entretenu, il y a de la verdure et tout le monde semble détendu. Le ciel est bien dégagé et le soleil met en valeur le bleu profond de l’océan qui ondule et vient terminer son mouvement par des rouleaux blancs s’écrasant sur une plage de sable orange ou des rochers sombres. Tout autour du rivage, la végétation est présente. Je passe d’une crique à une autre dans un émerveillement continu devant la beauté de ces paysages quasi sauvages avec très peu de bâtiments sur la côte et un simple chemin piéton qui passe parfois directement sur la plage alors qu’une route longe le bord de mer.
Je fais de nombreuses pauses baignades en profitant des installations avec des douches et toilettes gratuites ainsi que des fontaines à eau. Parfois, je suis quasiment seul au milieu d’une immense plage.
Un phare isolé à la pointe d’un rocher vient nous rappeler que ce n’est pas une île déserte et il y a également quelques panneaux avec des photos du début du XXème siècle présentant la vie des aborigènes lorsqu’ils vivaient encore paisiblement sur ces côtes.
A la tombée de la nuit, je rentre à mon auberge pour me cuire un plat de pâtes en attendant mon bus de nuit. Ce fut encore une merveilleuse balade dans cette Australie que je découvre avec grand plaisir et, heureusement, ce n’est que le début, à suivre !