Du 24 au 26 mars 2023
Pour rejoindre la ville de Hoi An depuis Hué, j’ai opté pour les services d’une agence qui propose d’acheminer mon sac en bus à Hoi An et de me louer un scooter qu’ils récupéreront à destination sans que j’ai besoin de le ramener à mon point de départ. C’est plus cher mais c’est bien plus pratique et cela me permet de découvrir la côte qui a de beaux points de vue sur ce trajet avec notamment le passage du col Hai Van.
Mon itinéraire rejoint rapidement le bord de mer où je peux découvrir mes premières plages du Vietnam, il n’y a quasiment personne et peu d’infrastructures touristiques mais je ne suis pas non plus très attiré pour m’y baigner. C’est une simple longue bande de sable rectiligne et la couleur de l’eau est un peu sombre.
Ma route va continuer de longer la mer et de l’autre côté il y a de larges bassins avec de nombreuses maisons en bois sur pilotis et des cultures de fruits de mer que les pêcheurs ramènent sur le rivage depuis leurs barques en bois dans de longs filets. Ce sont de nouveaux paysages du Vietnam que je découvre après les montagnes de calcaire et la jungle du nord.
Sur la route, je suis surpris de découvrir de nombreux cimetières avec de grandes tombes richement décorées, je n’en avais pas vu autant depuis mon séjour au Vietnam. Il y a même une ville surnommée « the city ghosts » (cimetière des fantômes) car elle a un cimetière immense avec des tombes les unes à côté des autres qui rivalisent en taille et en luxe des décorations. J’aperçois des croix au milieu de dragons, c’est assez insolite.
La raison de ce faste funéraire est que lors de la réunification du pays, de nombreux habitants de cette région fuirent le communisme pour se réfugier aux Etats-Unis et en Europe d’où ils envoyèrent des fonds pour aider leurs familles restées sur place. Cela contribua à enrichir cette région et permis de construire ces somptueuses tombes puis il y eut une sorte de concours à ceux qui auraient la plus grande et la plus belle, certains faisant construire leur sépulture avant même leur mort !
Il fait beau, le trajet est agréable sans trop de circulation et il est possible d’emprunter des bifurcations sur des petites routes calmes et bien entretenues. C’est une route très connue des touristes et je croise de nombreux occidentaux en scooter qui font le trajet dans un sens ou dans l’autre.
Je passe le col Hai Van en début d’après-midi, la vue est belle mais légèrement voilée par une fine brume qui ne permet pas de bien observer les paysages éloignés. Je prends le temps d’admirer les différents points de vue sur la côte, la végétation est dense et verdoyante et la route forme de beaux lacets.
Je repère quelques plages isolées formant un arc avec une belle couleur de l’eau, cela me donne envie d’y aller mais je suis désormais plus réticent à emprunter une route en terre après nos déboires avec Antoine à Sa Pa, sachant que mon scooter est encore automatique donc moins adapté pour les routes en pente ou en mauvais état.
Je continue de scruter la côte tout en descendant le col pour tenter de trouver un accès à cette plage magnifique. Je vois au loin deux occidentaux allongés sur leurs serviettes donc ce doit être possible d’y aller et j’aperçois un petit chemin de randonnée en terre pour y accéder qui n’est pas si éloigné de la route. En continuant plus loin, je trouve un chemin qui bifurque dans la bonne direction et je m’y engage. C’est le bon endroit pour accéder à la plage, il faut payer un ticket d’entrée à un hôtel restaurant situé sur les hauteurs mais ce n’est pas trop cher et cela vaut vraiment le coup car il n’y a personne et le décor est très sauvage.
Je descends à pied le chemin de randonnée tout joyeux comme un enfant en voyant cette belle plage qui m’attend. C’est parfait pour me rafraichir après cette route au soleil, il n’y a quasiment personne, la plage est bordée par un cirque de montagnes couvertes de végétation et, au large, on peut apercevoir les tours modernes de la ville de Da Lat. J’ai bien fait d’attendre avant de me baigner car c’est de loin la plus belle plage que j’ai vue sur le parcours. L’eau est bonne, je ne vois pas de méduses donc je me baigne sereinement en admirant la vue sur les montagnes puis sur la mer. Je finis par reprendre la route quand des nuages apparaissent et viennent couvrir progressivement le soleil.
Ensuite, le reste du trajet est moins intéressant, je traverse la ville de Da Lat qui est très grande et moderne avec de larges plages qui sont cette fois-ci très fréquentées par les touristes vietnamiens et occidentaux, c’est la première fois que je vois des vietnamiens se baigner. Il y a des surveillants de plage pour délimiter les zones de baignades autorisées car il y a des vagues et du courant. Un surveillant est debout sur une embarcation en forme de bol inversé qui flotte sur l’eau au milieu des baigneurs et qui se manie à l’aide d’une rame, c’est surprenant.
Puis je rends mon scooter au point de dépose à Hoi An, je récupère mon sac et je rejoins mon auberge, c’est un service encore impeccable des vietnamiens très bien organisés. Le soir, je fais la rencontre de nouveaux voyageurs lors d’un verre offert à l’auberge puis je pars découvrir le centre-ville de Hoi Ann.
C’est une ville très touristique et cela se comprend car le centre est très joli avec une succession d’anciennes maisons colorées et collées les unes aux autres avec de nombreuses décorations. Le soir, il y a beaucoup d’illuminations dans les rues, c’est très chaleureux, beaucoup de touristes occidentaux et vietnamiens déambulent dans les rues où il y a de nombreux commerces, notamment des tailleurs où l’on peut commander des robes, chemises, pantalons et autres vêtements sur mesure. Pour ma part, je m’achèterai un simple short copie d’une célèbre marque de vêtement de sport de montagne car il fait très chaud en journée depuis que je suis arrivé à Hué. Il y a également un canal ou de nombreuses barques promènent les touristes avec des lampes de toutes les couleurs. C’est très beau mais cela ressemble un peu à Disneyland.
C’est une ville très touristique et cela se comprend car le centre est très joli avec une succession d’anciennes maisons colorées et collées les unes aux autres avec de nombreuses décorations. Le soir, il y a beaucoup d’illuminations dans les rues, c’est très chaleureux, beaucoup de touristes occidentaux et vietnamiens déambulent dans les rues où il y a de nombreux commerces, notamment des tailleurs où l’on peut commander des robes, chemises, pantalons et autres vêtements sur mesure. Pour ma part, je m’achèterai un simple short copie d’une célèbre marque de vêtement de sport de montagne car il fait très chaud en journée depuis que je suis arrivé à Hué. Il y a également un canal ou de nombreuses barques promènent les touristes avec des lampes de toutes les couleurs. C’est très beau mais cela ressemble un peu à Disneyland.
Le lendemain matin, je me balade à nouveau dans le centre pour le découvrir de jour, c’est toujours aussi sympathique. Je me balade au marché avec ses étals de légumes, de fruits, de poissons et de viandes et ses commerçantes (la majorité sont des femmes) qui portent toujours le célèbre chapeau conique.
Il y a également plusieurs temples dans le centre dont notamment un qui a été financé par la communauté japonaise qui est fortement implantée dans cette ville depuis de nombreux siècles car Hoi An était un point de passage important sur les routes maritimes du sud-est asiatique et de nombreux commerçants étrangers s’y installèrent.
En fin de matinée, je loue un scooter avec une voyageuse polonaise que j’avais rencontrée à Hué et qui m’a proposé de visiter l’ancien sanctuaire My Son du royaume hindou de Champa qui est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’intérieur des terres. Je n’avais jamais entendu parler de ce sanctuaire ni de ce royaume hindou sachant que la pratique de cette religion a quasiment disparue dans cette région donc j’étais très curieux de la découvrir.
Nous empruntons des routes secondaires qui nous font passer au milieu des champs et de petites villes, c’est agréable et on se trouve un « bon routier » pour déjeuner avant la visite.
Il fait très chaud, le soleil tape fort et il faut s’hydrater régulièrement mais la visite du sanctuaire vaut le détour. Même si les monuments ont souffert de dégradations, ils ont gardé leur physionomie d’ensemble et la couleur rouge de leurs briques s’allient parfaitement avec la verdure des herbes qui s’immiscent entre les interstices des édifices et de la végétation tout autour. Le sanctuaire est également entouré de montagnes et le temps est bien dégagé donc c’est un très beau site qui me fait oublier temporairement la chaleur.
Sur la route du retour on aperçoit un immense monument catholique avec de grands escaliers qui mènent à un autel d’où l’on a une belle vue sur les montagnes avec le soleil couchant. En redescendant les escaliers, nous croisons une foule relativement importante avec des femmes habillées d’une robe d’un bleu marial, changement de décor mais on reste dans le spirituel.
Le soir, l’auberge organise un « family dinner » et je retrouve le groupe de français dont j’avais fait la connaissance la veille. L’ambiance est bonne et nous continuons la soirée dans le centre de Hoi An où il y a de nombreux bars. C’est samedi soir, tout le monde est à la fête et on s’y met aussi en commandant des girafes de bière à partager tout en écoutant un bon concert de musique live avec des tubes de rock anglo-saxons toujours aussi entrainants. On continue plus tard dans un dernier bar pour chauffer la piste de danse puis nous rentrons à l’auberge tard dans la nuit, ravis de la soirée.
Le lendemain c’est repos, on se retrouve avec quelques-uns à la plage qui est proche de la ville où l’on se baigne puis l’on fait la sieste sur les transats.
Puis je rentre à l’auberge en fin d’après-midi pour récupérer mon sac et prendre un nouveau bus de nuit qui va durer 14h (il n’y avait pas d’autres options à par l’avion) pour m’emmener à la ville de Da Lat.