Suite et fin du 23/02/2023
Le bus nous dépose dans le centre-ville proche de l’hébergement que nous avons réservé, un chouette hôtel familial avec une chambre confortable et une salle de bain avec une douche qui a de l’eau chaude en continue et de la pression, ça fait du bien!
Ensuite on part se promener en ville, il fait déjà nuit. On se balade au bord du lac qui est rempli de magasins et de cafés restaurants pour touristes comme dans le quartier de Thamel à Katmandou, c’est agréable de retrouver un peu d’animation.
Nous nous faisons plaisir avec Bertrand en buvant du cidre et en dégustant des momos devant un groupe de musique dans un bar en terrasse au bord du lac. Puis on dîne dans un restaurant près de notre hôtel en buvant des bières, nos corps sains après onze jours d’efforts continus auront du mal à écouler la modeste quantité d’alcool ingurgitée cette soirée-là.
24/02/2023
On se réveille aux aurores car Bertrand prend un bus tôt le matin afin d’avoir le temps de visiter Katmandou avant de prendre son avion le dimanche. Nous nous baladons une nouvelle fois le long du lac et, cette fois-ci, on peut découvrir les moyennes montagnes qui l’entourent et même, en arrière-plan, on aperçoit des sommets enneigés dont la pointe est rougie par le soleil levant, c’est beau.
Puis nous retournons à l’hôtel, ça y est il est temps de nous dire au revoir après cette dizaine de jours de randonnées intenses et magnifiques, on s’en rappellera longtemps !
De mon côté, je prévois de rester encore deux jours à Pokhara pour souffler un peu et prendre le temps de découvrir la ville et ses environs.
Après une petite sieste, je repars me promener au bord du lac et, sur le chemin, je m’achète en souvenir de notre trek un t-shirt avec la carte du tour de l’Annapurna et les principales étapes. Le soleil est plus haut et ses rayons illuminent le lac et les barques en bois aux couleurs vives. On peut également toujours observer les sommets enneigés, c’est un cadre sympa.
L’après-midi, je pars visiter le musée de la montagne de Pokhara qui est très instructif.
On commence par une exposition de photos montrant des pratiques similaires entre les populations des Alpes et celles de l’Himalaya dans l’ancien temps : port de charge lourde sur le dos et la tête, guider les animaux, faire du lait, costumes… Ces pratiques sont encore visibles au Népal mais elles ne le sont plus en Europe depuis une bonne soixantaine d’années.
Il y a également des explications sur chacune des nombreuses ethnies qui peuplent le Népal avec leurs coutumes, leurs habits traditionnels et les objets qu’elles utilisent.
Puis, on passe à une présentation des sommets à plus de 8000m, la plupart ont été gravis dans les années cinquante par différents pays avec notamment les européens, les américains mais aussi les japonais et même les chinois pour un sommet, ils utilisèrent des moyens à l’échelle de leur population avec une équipe pléthorique et des infrastructures assez inhabituelles pour ce type d’expédition dont notamment un cinéma.
Ensuite, il y a une série de croquis qui racontent la formation de la chaîne des montagnes himalayennes causée par la collision du bloc terrestre indien séparé de l’Afrique avec le continent eurasien faisant disparaître la mer Téthys et élevant l’ancien fond marin par un phénomène de compression, ce qui explique la présence de fossiles marins sur ces hautes altitudes. L’Himalya est le massif montagneux le plus haut et le plus jeune du monde, il est fragile par sa hauteur mais aussi en raison des dégâts causés par la forte mousson et une activité sismique importante.
Il y a également une exposition très intéressante qui raconte la conquête du premier sommet à plus de 8000m, l’Annapurna 1, par une équipée française composée notamment des alpinistes Herzog, Lachenal, Terray et Rebuffat ainsi que leurs sherpas népalais. L’ascension fut épique et effroyable notamment lors de la descente avec une chute dans une crevasse puis ils furent ensevelis sous la neige par une avalanche. Ils arrivèrent enfin au camp de base avec de multiples gelures aux mains et aux pieds et il fallut ensuite continuer la marche descendante alors que la mousson commençait, cela leur pris un mois avant de rejoindre l’aéroport le plus proche. Brave à ces illustres alpinistes!
Puis, la visite se termine par une sensibilisation aux défis actuels et futurs : réchauffement climatique, augmentation de la population, pollution, émission de gaz à effet de serre, inondations et manque d’eau suivant les zones.
En tout j’aurais passer quasiment trois heures dans ce musée sans avoir vu le temps passer.
Le soir, une foule de népalais se promène le long du lac en ce début de week-end. Il y a un parc d’attraction, des barbecues, de la bière et j’ai de la peine pour les groupes de musique qui jouent devant un public désintéressé quand il est présent.
25/02/2023
Cette journée, je n’ai pas prévu grand-chose, j’en profite pour aller chez le coiffeur pour tester chaque pays que je visite même si le coiffeur se trouve être indien. Je tente d’innover en coupant plus court sur les côtés, ça change.
L’après-midi, je donne rendez-vous au lac avec les deux anglais que j’avais revu par hasard à Totepani et qui viennent d’arriver à Pokhara. On loue une barque et nous partons faire une balade en ramant, c’’est paisible.
Puis je consacre le reste de la journée à passer des coups de fils pour prendre des nouvelles de mes proches et à surfer sur internet, je commence notamment à regarder les billets d’avions pour la suite de mon voyage car ce n’est pas possible de continuer plus à l’est par la route.
Demain je partirai en bus pour la ville de Bandipur, située sur le chemin du retour vers Katmandou.