Suite et fin du jour 96 (22/12/2022)
En cette fin de deuxième journée de visite de la ville de Peshawar, j’attends mon bus de nuit dans une gare routière pour un départ prévu à vingt-et-une heure. Je mange très léger car je ne sais pas trop comment va se passer le trajet de nuit et si nous aurons des arrêts, il y en a pour environ neuf heures de route. La destination finale est la ville de Chitral mais je m’arrêterai environ une heure avant au village de Ayun afin de prendre un taxi pour rejoindre la vallée de Bumburet (plus précisément le village de Batrik) dans laquelle se trouve le peuple Kalash qui m’a été vivement conseillé de visiter par plusieurs voyageurs. Par ailleurs, j’avais également envie de découvrir les hautes montagnes du Pakistan qui sont très réputées pour leur beauté et ce n’était pas la journée passée sur la modeste colline de Murree qui allait suffire à combler ce besoin. De plus, cela me permettra d’être dans un décor plus approprié pour les fêtes de Noël avec, je l’espère, de la neige.
La route de nuit en bus est longue avec plusieurs contrôles de sécurité et, dès le premier checkpoint, on me demande de me présenter avec mon passeport et mon visa au poste militaire où l’on m’invite à m’assoir à l’intérieur. J’explique mon voyage au militaire de garde et il me demande avec un léger sourire quel a été mon pays préféré, je lui réponds avec un grand sourire « Le Pakistan bien sûr ! ». Puis il m’explique qu’il va y avoir une escorte pour accompagner le bus afin d’assurer ma sécurité. Il s’agit d’un pick-up qui va nous suivre en étant régulièrement remplacé sur une cinquantaine de kilomètres. C’est un peu gênant d’avoir tous ces effectifs déployés pour ma sécurité mais visiblement c’est la règle donc je fais un signe de remerciement aux militaires de la première escorte avant de rentrer au chaud dans mon bus. Pour les prochains checkpoints, la plupart du temps je n’aurais pas besoin de me présenter au poste et une simple photocopie de mon passeport et de mon visa suffiront.
Je sympathise assez rapidement avec mon voisin de bus dont un de ses frères travaille en France dans un restaurant de la ville de Bordeaux. Il s’appelle Mutlab et il m’offre à boire et à manger lors d’un arrêt vers deux heures du matin dans un petit restaurant d’étape encore ouvert. Le conducteur du bus m’offre également une galette de pommes de terre et il tient à me rassurer ainsi que Mutlab sur le fait que la région est sans danger pour moi.
De retour dans le bus, la route devient étroite, sans revêtement et, bien entendu, sans éclairages, si ce n’est les maigres faisceaux de lumière des phares du bus. Nous frôlons des ravins dont l’obscurité me laisse tout le loisir d’imaginer la taille du précipice (je découvrirai sur la route du retour en plein jour que ce n’est pas si vertigineux mais il vaut mieux quand même ne pas tomber) donc c’est difficile de dormir en tranquillité.
Ensuite, à cinq heures trente du matin, je descends seul du bus à l’arrêt prévu au village de Ayun afin de prendre un taxi qui m’emmène au village de Batrik dans l’auberge que j’ai réservée, dénommée « Happy Guesthouse ». La route est pire encore, il y a à peine la place pour la voiture et j’imagine le vide au bord mais je n’ai pas peur, je me dis que c’est une route fréquemment utilisée donc il devrait y avoir peu de risques.
Après une pause d’une vingtaine de minutes pour le chauffeur sans que je n’arrive à en comprendre la raison (prière du matin peut-être ?), nous arrivons enfin à mon auberge à sept heures du matin. Le jour commence à peine à se lever et je découvre progressivement le paysage de montagnes. Je suis épuisé et je m’écroule dans mon lit, soulagé d’être enfin arrivé.
Jour 97 (23/12/2022)
Je me force à me lever pas trop tard dans la matinée afin de profiter des heures d’ensoleillement qui sont peu nombreuses en cette période de l’année et en particulier dans cette vallée montagneuse. Je prends donc un petit déjeuner à mon auberge puis je pars à pied à la découverte des alentours, excité à l’idée d’être de retour dans les montagnes. Lors de mon arrivée en taxi, j’ai aperçu un haut massif montagneux enneigé et je me dirige dans sa direction en suivant l’unique route de la vallée.
Nous sommes à une altitude d’environ mille cinq cent mètres et il n’y a malheureusement pas de neige à ce niveau bien qu’il fasse froid. La plupart des habitations sont en bois et plusieurs d’entre elles sont situées légèrement en hauteur de la route, à flanc de montagne, afin de bénéficier d’un maximum d’ensoleillement. Justement, le soleil illumine progressivement la vallée et je vois petit à petit les habitants qui sortent de chez eux, les enfants pour jouer au cricket ou même certains font des glissades sur une pente verglacée avec leurs simples chaussures, les adultes pour vaquer à leurs activités ou discuter. Ils me regardent avec curiosité quand je passe devant eux en me disant bonjour lorsque nos regards se croisent mais ils ne cherchent pas vraiment à engager la conversation et je ne les y incite pas non plus en marchant d’un pas rapide car j’ai envie de me balader dans la montagne tranquillement après ce long trajet en bus.
Il y a de beaux points de vue sur les villages, les montagnes et le torrent qui longe la route mais je n’arrive pas à avoir une vue suffisamment dégagée sur le massif enneigé donc je continue ma marche et, au bout d’environ cinq kilomètres, je suis interpellé par un passant qui s’étonne de me voir sans guide ni sans garde de sécurité. Il me rappelle que nous sommes proches de la frontière avec l’Afghanistan et qu’il est préférable que je me déplace en étant accompagné donc il prévient le gérant de mon auberge dénommé Ishfaq et je fais demi-tour pour le rejoindre.
Je suis un peu déçu car j’espérais, peut-être un peu naïvement, pouvoir faire quelques randonnées par moi-même dans la montagne comme j’en ai l’habitude mais je préfère ne pas contourner les règles de sécurité étant donné que j’ai peu d’informations à ma disposition.
De retour à l’auberge, Ishfaq m’offre des morceaux de poires et de pommes avec d’autres personnes qui semblent être à la fois ses amis et qui travaillent aussi un peu pour lui dans son activité d’hébergement et de guide. Il m’emmène ensuite rendre visite à des personnes du peuple des Kalash qui habitent à proximité.
L’origine de ce peuple fait l’objet de débats entre ceux qui affirment qu’ils sont issus d’une partie de l’armée d’Alexandre le Grand lors de sa retraite ou d’autres, qui expliquent qu’ils sont d’origines indo-européenne et aryenne comme les autres peuples de la région. Effectivement, ils ont la peau et les yeux plus clairs et des traits plus fins que les autres ethnies pakistanaises, se rapprochant davantage des profils européens ou également des pachtounes. Je partagerai plus d’informations sur ce peuple si particulier au fil de ma visite bien que je ne sois pas resté suffisamment longtemps pour en faire une description complète.
Ils ne sont désormais que quelques milliers répartis entre trois vallées et ils semblent vivre en harmonie avec leurs voisins musulmans dont certains sont originaires du peuple kalash. Ils ont une culture et un mode de vie très spécifiques et traditionnels avec des robes et des coiffes colorées pour les femmes, ils vivent pour la plupart dans des maisons en bois assez rudimentaires avec une seule pièce pour cuisiner et manger au centre et les lits dont le sommier est en cuir de vache. Tous les membres de la famille sont répartis autour du poêle, ils cuisinent et chauffent au feu de bois et utilisent des ustensiles souvent anciens. Ils n’utilisent pas de clous pour fixer les planches et les poutres de leur habitation, elles sont encastrées les unes dans les autres. Par ailleurs, n’y a pas de fenêtre dans la pièce principale mais seulement une porte à deux battants horizontaux qui peuvent s’ouvrir et se fermer séparément.
Je suis accueilli dans une maison par une dame âgée au sourire édenté et en robe colorée qui me fait don d’une fine écharpe colorée comme c’est la tradition pour recevoir les visiteurs. Les femmes kalash ont parfois au haut de leur coiffe une plume comme les indiens d’Amérique et je me sens dans mon élément avec mon prénom qui a la même consonance que leur mot de salutation popularisé par les bandes dessinées de Lucky Luke. Chez les kalash, on dit “ishpata” pour se saluer et souhaiter la bienvenue.
Ensuite, nous allons déjeuner à l’auberge puis nous partons en fin d’après-midi visiter un berger qui garde ses chèvres pendant l’hiver dans un abris en bois situé sur les hauteurs du village.
Il y a également des personnes qui viennent couper du bois à la hâche et le ramener dans leurs maisons à pied en portant les fagots sur leurs dos. J’ai l’impression de faire un voyage dans le passé, au moins un siècle avant.
Tout le monde se connaît dans ces villages de montagne et ils s’interpellent dans la bonne humeur lorsqu’ils se croisent, je constate notamment qu’Ishfaq est connu et apprécié avec toujours un bon mot pour plaisanter avec chacun.
Toutefois, malgré ce cadre agréable, je suis en proie aux doutes car le paysage ne correspond pas exactement aux contes de fée que je m’étais imaginés avec des chalets de bois autour de forêts et de montagnes enneigées où l’on peut se déplacer librement. Cela semble compliqué de randonner seul et on ne fait pas grand-chose ce jour-là à mon goût. Et puis, surtout, je me sens seul, obligé à faire la conversation avec des inconnus qui maitrisent peu l’anglais à part Ifshaq, ma famille et mes amis me manquent particulièrement en ces périodes de fêtes de fin d’année. J’ai besoin de complicité et de pouvoir parler français en toute franchise, exprimer clairement et facilement mes pensées, pouvoir me lâcher avec de l’humour ironique un peu moqueur à la française pour se détendre et, par ailleurs, j’étais aussi un peu déçu d’avoir raté d’un jour le festival de l’hiver des Kalash avec de grandes cérémonies en habits traditionnels et des danses.
Je suis dans cet état d’esprit mitigé lorsque nous rentrons dans la salle commune de l’auberge pour y prendre le dîner avec les amis d’Ifshaq. J’y trouve également Laura, une touriste chinoise qui voyage beaucoup et sa présence va me faire du bien car je me sens moins seul en tant qu’étranger. De plus, elle a un tempérament gai, volubile et elle est très sociable, on sent qu’elle aime rencontrer de nouvelles personnes et parcourir le pays, elle a d’ailleurs visité plusieurs fois le Pakistan et pendant plusieurs mois. Sa rencontre m’aide à relativiser mes interrogations que je rumine en moi et aussi j’ai moins besoin de me forcer à faire la conversation, les sujets viennent plus naturellement car nous avons davantage de points en commun en tant que voyageurs et il y a moins la barrière de la langue.
Donc le dîner collectif est très sympathique et chaleureux, nous partageons tous ensemble le plat cuisiné par Ishfaq dans une grande marmite comme dans un refuge de montagne.
Puis, je rentre dans ma chambre relativement tôt car je sens la fatigue qui s’est accumulée avec la nuit courte de la veille. On m’a gentiment alimenté le poêle de ma chambre avec des bûches pour chauffer au moins quelques heures et je m’enfouis sous deux couvertures et mon duvet après avoir travaillé sur l’écriture d’un prochain article pour mon blog puis avoir commencé la lecture sur ma liseuse électronique du nouveau livre de Sylvain Tesson intitulé « Blanc ». L’auteur y raconte sa traversée des Alpes en ski de randonnées en luttant contre le froid, je suis donc tout à fait dans le thème de ma lecture.
Jour 98 (24/12/2022)
La nuit a été bonne, les couvertures et mon duvet ont été suffisants pour ne pas avoir froid pendant mon sommeil et le personnel de l’auberge m’apporte une bassine d’eau chaude afin de faire ma toilette du matin. Il faut se motiver au début pour se dévêtir dans la salle de bain glaciale mais cela fait du bien ensuite de se rincer le corps à l’eau chaude et cela aide à se réveiller.
Puis, après le petit déjeuner, nous partons avec Ifshaq et Laura à la découverte de quelques bâtiments importants de la culture Kalash et aussi pour visiter de nouvelles personnes dans les villages alentours. Les règles de sécurité pour les ressortissants chinois dans cette région du Pakistan sont renforcées et nous sommes donc accompagnés d’un jeune garde armé, sympathique, et ne donnant aucun signe d’anxiété ou de tension, ce qui est rassurant.
Nous passons devant une maison dédiée pour accueillir les femmes kalash lorsqu’elles ont leurs règles ou qu’elles sont à moins de dix jours de l’accouchement et c’est dans ce lieu qu’elles donnent naissance. Ce bâtiment est appelé “Bashali”. Ces femmes sont donc mises à l’écart étant jugées temporairement impures dans leur situation selon les croyances des kalash mais c’est aussi comme on me l’a expliqué une manière de leur permettre de se reposer sans avoir à effectuer les tâches ménagères dans leur maison. Il n’est pas autorisé pour les hommes ni les touristes d’y entrer donc je n’ai pu prendre qu’une photographie de l’extérieur.
Des organisations grecques ont financé et participé à la construction ou à la rénovation de plusieurs bâtiments importants afin de préserver la culture du peuple Kalash avec qui ils se sentent solidaires de part leurs éventuelles origines grecques en commun. Ils ont notamment permis la construction d’une école, de maisons “Bashali” et également d’un musée. Nous faisons la visite de l’école du village financée et construite avec l’aide grecque alors que les vacances d’hiver commencent tout juste pour eux sur une période de deux mois (dans le sud du Pakistan les vacances sont en été, de deux mois également, pour éviter les périodes trop froides ou trop chaudes). En entrant dans une classe avec Laura, nous sommes accueillis par un chant des élèves qui sont de différents âges avec plusieurs niveaux dans la même salle. Nous discutons un peu en anglais avec eux, ils sont autant impressionnés que nous-mêmes, les petites filles portent la coiffe des kalash et certaines, il me semble, portent le voile islamique à moins que ce soit pour se protéger du froid.
Les costumes et coiffes des femmes et jeunes filles kalash sont très belles et je me décide finalement à acheter une coiffe colorée pour ma nièce Souane qui vit également dans la montagne avec ses parents et sa toute nouvelle sœur. Ce sera un cadeau de Noël à distance !
Puis, Ifshaq nous emmène visiter un cimetière kalash appelé « Madawjaw » où historiquement les cercueils en bois étaient laissés à l’air libre de manière assez désordonnée et sans être fermés au-dessus donc on peut apercevoir quelques restes d’os humains dans certains des cercueils. Désormais, les corps sont enterrés sous terre en laissant par-dessus la tombe le brancard qui a servi à apporter le corps.
Ensuite, nous allons visiter un ancien village qui a eu l’honneur de recevoir il y a quelques années la visite du couple princier britannique William et Kate. Chaque village a une place centrale avec parfois des gradins où se rassemblent les habitants lors des fêtes de chaque saison pour chanter et danser. Nous allons dans une maison très ancienne qui date de quasiment cent cinquante ans. Comme les maisons traditionnelles kalash, elle est construite avec des planches et des poutres en bois encastrées les unes dans les autres sans l’utilisation de clous et il y a une pièce unique sans fenêtre avec le poêle de chauffe et de cuisine au milieu et les lits au tour. Nous recevons à nouveau de fines écharpes colorées de bienvenue et on nous offre des galettes de pains cuites sous nos yeux sur le poêle comme des crêpes avec des morceaux de noix et de fruits secs.
A l’extérieur, sur la véranda, il y a une immense amphore qui est chauffée par un grand feu de bois et dans lequel cuit des fruits d’où sort un tuyau qui est plongé dans de l’eau froide pour récupérer l’alcool de fruits avec cet alambic traditionnel. En effet, Les Kalash produisent et consomment de l’alcool, du vin notamment. Il y a aussi une outre en peau de chèvre accrochée à la véranda et qui est remplis de lait pour produire une sorte de yaourt si j’ai bien compris.
Mes questionnements de la veille ont disparu et je me sens très bien aujourd’hui avec ce décor montagneux avec un beau soleil et un ciel dégagé qui permet de voir au loin. C’est grâce aussi à la présence de Laura qui permet d’équilibrer les discussions et aussi à la gentillesse et la bonne humeur de Ishfaq qui nous emmène naturellement visiter ses amis kalash sans rien nous demander en retour ainsi qu’à l’hospitalité des kalash. Nous revenons à l’auberge par un joli sentier à flanc de montagne qui suit un cours d’eau du printemps qui est sec en cette saison, le paysage est très beau.
Sur le chemin, il y a une meule à grain pour faire de la farine dont le mouvement est généré par un torrent de montagne, j’ai vraiment l’impression de faire un saut dans le passé très lointain et je suis fasciné de découvrir ce type de technologie encore utilisée qui serait digne d’un musée du Moyen Age. Peut-être nous y reviendrons un jour pour émettre moins de CO2 ?
En parlant de musée, après une pause déjeuner nous allons justement visiter le musée du peuple kalash qui se trouve juste à côté de l’auberge et qui a été construit avec l’aide d’associations grecques. Le bâtiment est très bien inséré dans le paysage et en harmonie avec l’architecture des habitations kalash avec de belles pierres et de belles poutres en bois. De plus, sa collection d’objets, de meubles, de vêtements et même de temples et de maisons tous authentiques est impressionnante. C’est une initiative louable car elle permet de préserver ces éléments essentiels de la culture kalash de leur disparition de la région avec notamment le risque de vente à des touristes locaux ou étrangers peu scrupuleux.
Ensuite nous visitons un autre village kalash avec notamment des temples mais aussi un cimetière qui a des figures en bois représentant de prestigieux ancêtres qui y sont enterrés.
Puis, nous terminons notre balade en rendant visite à un autre ami kalash de Ishfaq dont la maison est située un peu plus bas dans la vallée, de l’autre côté de la rivière et sur le versant opposé. Nous sommes accueillis en nous offrant des poires et des noix dans la pièce unique de la maison toujours suivant la même configuration sans fenêtre et les lits autour du salon cuisine où trône le poêle. Il y a quand même l’électricité qui permet d’avoir un bon éclairage de la pièce.
Nous discutons avec nos hôtes quand, soudain, nous entendons des voix et des bruits de pas d’une foule qui s’approche de la maison. Ishfaq nous explique qu’il s’agit d’une coutume après le festival de l’hiver qui vient de se terminer, un groupe de jeunes filles et jeunes garçons fait le tour de toutes les maisons pour les bénir en chantant et en dansant dans la bonne humeur et les habitants les remercient en leur offrant des fruits. C’est une sorte de Halloween en plus authentique et plus diététique avec des fruits naturels plutôt que des sucreries.
La porte d’entrée s’ouvre sur la foule de jeunes qui chantent et crient en tapant dans leurs mains et en dansant tout en formant un cercle, c’est l’euphorie ! Nous sortons de la maison afin de pouvoir mieux assister au spectacle et prendre quelques vidéos des beaux chants repris principalement par les jeunes filles dans leurs belles robes et coiffes traditionnelles. Ce sera en remplacement des chants de Noël en ce vingt-quatre décembre et, finalement, j’aurais eu la chance de voir une petite fête traditionnelle kalash même en étant arrivé après le festival d’hiver.
Nous suivons le groupe dans deux autres maisons puis nous rentrons à l’auberge car il commence à faire froid quand il n’y a plus de soleil dans cette vallée, c’est-à-dire de 17h à 10h du matin environ…
En cette nuit de Noël, je dîne tôt avec Ishfaq et ses amis avec un bon plat pakistanais puis je profite du partage de connexion de Ishfaq pour envoyer quelques photos et messages vocaux à ma famille afin de leur souhaiter un Joyeux Noël, j’aurais aimé être avec eux mais on se rattrapera plus tard. Puis, je rentre dans ma chambre assez tôt pour écrire et lire comme la veille. Demain, j’irai découvrir la ville de Chitral avec Ishfaq.
Vous trouverez ci-dessous une vidéo de mon périple dans la vallée des kalash qui m’a fait penser à celui que j’avais fait au Baloutchistan en raison de la beauté des paysages, des habits et coutumes traditionnelles qui y sont suivis et aussi de la beauté des chants. J’ai enregistré le chant accompagnant la vidéo lors de la visite de la joyeuse troupe de kalash. Bon visionnage!