Jour 81 (7/12/2022)
Je change de l’argent avec l’aide de Akim dans le village de Nobandiyan pour avoir des roupies pakistanaises puis je prends un taxi en direction du poste frontière de Rimdan pour environ une heure de route. À cinq kilomètres de la frontière, il y a un premier poste de contrôle et mon taxi me dépose pour que l’on m’emmène à l’arrière d’un pick-up, assis sur un monticule de bagages, après un rapide contrôle de mon passeport dans une ambiance décontractée. Ensuite, je passe un autre contrôle de la douane iranienne où l’on me tamponne rapidement mon visa avec un grand sourire et en me serrant la main. Puis j’ai un nouveau contrôle du service de l’immigration iranien où les gens sont également très chaleureux et prennent une photo souvenir avec moi.
En arrivant côté pakistanais, on vérifie mon passeport à un premier poste puis j’entre dans un bureau où l’on vérifie plus attentivement mes documents, à savoir mon passeport, mon visa, ma lettre d’invitation, mon programme de voyage et ma réservation d’hôtel à Karachi. Le personnel est cordial et je suis ensuite accompagné dans un petit baraquement avec plusieurs personnes dont la plupart sont habillées en civil et ils me scrutent du regard avec intérêt, toujours un grand sourire au visage. On me demande d’ouvrir mon sac pour un contrôle de sécurité visuel en l’absence de machine à rayon X et ensuite nous prenons des photos de groupe ou en duo. Puis, je suis rejoint par un militaire dénommé Danish qui m’annonce être mon escorte le temps que je reste à ce poste frontière. Il m’accompagne pour réserver un ticket de bus pour Karachi et il m’offre une boisson puis nous patientons à l’abris du soleil sous une tente avec ses collègues et amis. Je leur montre quelques photos de famille et ils me montrent des photos de voyageurs étrangers qui sont passés avant moi il y a quelques jours dont un cycliste belge, encore un courageux !
J’ai bien fait de prendre de l’argent pakistanais en liquide car ils ne prennent pas la carte bancaire à cause du manque de réseau dans cette zone. En tout, cela prendra environ une heure et trente minutes pour passer la frontière Rimdan entre l’Iran et le Pakistan en arrivant vers dix heures du matin. Je suis content que tout se soit bien passé et qu’il y ait une ligne de bus pour Karachi car j’avais eu du mal à obtenir des informations sur ce poste frontière qui est moins fréquenté par les voyageurs étrangers, privilégiant la frontière au nord près de Zahedan car c’est la seule permettant d’entrer avec son véhicule motorisé.
Je découvre que le décalage horaire entre l’Iran et le Pakistan est d’une heure trente et le bus pour Karachi finit par partir à treize heures, heure iranienne, ou quatorze heure trente pour l’heure pakistanaise. Toutes les places sont prises avec une partie occupée pour les bagages et je suis le seul étranger à bord. Quelques passagers se présentent à moi et me demandent d’où je viens mais la plupart ne parle pas très bien anglais donc notre conversation est courte sauf avec Ali, qui parle parfaitement anglais et qui me sera d’une aide très appréciable pour mes premières heures au Pakistan.
Nouveau changement à mon arrivée au Pakistan, en plus de la langue et de la couleur de peau plus sombre, on roule à gauche. Depuis la vitre du bus, je peux observer encore de très belles falaises et des montagnes rocheuses en plein désert, dans la continuité du Baloutchistan iranien. La route est plutôt en bon état même si elle est étroite. Je découvre également les fameux camions pakistanais richement décorés et chargés bien au-delà des limites habituelles en débordant de chaque côté et en dépassant largement le toit de la cabine, c’est impressionnant.
Je suis très content et fier d’avoir pu passer cette frontière car elle est bien plus pratique pour rejoindre Karachi et remonter vers le nord du Pakistan en suivant le fleuve Indus. C’est également bien moins fatiguant que la frontière au nord où j’aurais dû être escorté dans un convoi militaire pendant plusieurs jours avec de multiples contrôles car c’est une zone jugée plus dangereuse qui longe la frontière avec l’Afghanistan.
Nous faisons une pause pour le dîner à la tombée de la nuit sur une petite aire située au bord de la mer avec un restaurant et une épicerie situés. Ali m’aide à commander mon repas, je commence simple avec du riz nature et une cuisse de poulet en buvant un Pepsi afin d’habituer progressivement mon estomac et éviter une intoxication en plein voyage en bus…
De retour dans le bus, certains passagers m’offrent gentiment des petites choses à grignoter. Je parviens enfin à avoir du réseau avec mon forfait Free qui couvre le Pakistan donc je peux prévenir mes proches que tout va bien et chercher un hôtel à Karachi car je ne pensais pas arriver le soir-même. Le trajet se fait désormais de nuit donc je ne peux plus beaucoup profiter du paysage sauf par moment grâce à la lune qui éclaire les roches du parc national Hingol que j’aurais bien visité de jour mais il faut apparemment des autorisations spéciales.
Nous arriverons finalement tard dans la nuit dans une gare routière à une trentaine de kilomètres de la ville de Karachi après quasiment douze heures de route dont deux bonnes heures sur la fin du parcours qui sont dues à de multiples arrêts pour des contrôles de police et des ralentissements sur la route à cause des bouchons et de l’état de la route. A savoir que la ville de Karachi est immense avec une population de quinze millions d’habitants dans un pays qui en compte deux cents vingt millions donc clairement la densité est bien plus importante qu’en Iran !
Nous arrivons à une heure du matin dans la gare routière et il me faut encore une bonne quarantaine de minutes pour rejoindre mon hôtel. Ali m’aide pour trouver un taxi et surtout négocier le prix puis il me donne son numéro de téléphone pour que je puisse l’appeler en cas de problème, c’est très sympathique de sa part alors que la fatigue se fait ressentir après ce long trajet. J’essaie de guider le chauffeur de taxi vers mon hôtel avec mon téléphone mais il ne parle pas anglais et la ville est gigantesque avec un réseau routier très dense constitué de multiples ramifications avec des routes en mauvais état donc c’est très compliqué pour moi de le guider. Une mauvaise odeur émanant probablement des eaux usées en stagnation dans certains quartiers de la ville vient perturber mes pauvres narines qui s’étaient habituées à l’air pure des grands espaces mais, après quelques jours d’adaptation, cela sera moins dérangeant. Nous arrivons finalement à l’hôtel à deux heures du matin juste avant que ma batterie rende l’âme. Une personne de l’hôtel avec qui j’étais en contact sur WhatsApp est là pour m’accueillir et je peux enfin m’écrouler dans mon lit pour me reposer après cette longue journée en me promettant de rester tranquille dans ma chambre demain, au moins toute la matinée !
Jour 82 (8/12/2022)
Ce matin, comme je me le suis promis, c’est petite grâce matinée mais aussi je suis impatient d’essayer de mettre à jour mon blog et, miracle, les photos se téléchargent comme au bon vieux temps sans avoir besoin de passer par la technique plus longue que m’avait montré Thomas. Quel bonheur d’avoir un réseau wifi digne de ce nom et ne plus devoir utiliser un VPN !
Ensuite, je sors en début d’après-midi pour déjeuner et découvrir à pied mon quartier. Comme lorsque j’étais arrivé en Iran, je regarde tout autour de moi avec un regard curieux et neuf : l’apparence physique des passants et leurs comportements, les bâtiments, les véhicules, la nourriture, la publicité, tout m’intrigue et peut être source d’interrogation ou d’étonnement en comparant avec mes références occidentales ou sur l’idée que j’avais du pays.
Forcément, mes impressions du début sont livrées ici avec peu de connaissances du pays et sans vision d’ensemble donc elles seront à compléter ou à modifier avec le temps mais pour ma première ballade dans mon quartier de la ville de Karachi, j’observe que les rues sont généralement en mauvais état et qu’il y a beaucoup de circulation avec une grande partie de motos et de tuktuks qui font beaucoup de bruit en klaxonnant sans arrêt afin d’avertir de leur présence sachant qu’il n’y a pas souvent de feux de signalisation. Il y a également tout un enchevêtrement de câbles électriques qui pendent en l’air, les électriciens doivent s’arracher les cheveux quand il y a une panne à réparer.
En continuant mon cheminement, je croise des contingents de jeunes écoliers en uniformes impeccables de couleur mauve avec une cravate rouge qui ont terminé leurs cours et qui attendent leur bus parfois en jouant avec une balle de cricket. Il y a également beaucoup de motos garées à proximité d’un lycée ou d’une université.
Je fais une pause déjeuner dans un petit restaurant avec des tables sur le trottoir, il est très fréquenté donc je lui fais confiance pour la qualité de ses plats et je désigne du doigt au serveur l’un d’entre eux qui est cuisiné dans une immense marmite. C’est un poulet biryani et il annonce la couleur pour mon palais qui va devoir s’adapter à la nourriture épicée mais c’est supportable et bon.
Ensuite, je continue ma marche en me dirigeant vers une large avenue où il y a de nombreux magasins. Comme dans les grandes villes d’Iran, il n’y a pas de priorité pour les piétons donc il faut traverser lentement les rues en regardant attentivement les véhicules pour se faufiler entre eux ou bien presque courir lorsqu’il y a un espacement plus large entre les véhicules afin d’atteindre le trottoir avant que la prochaine vague arrive.
Je vois un peu de tout lors de ma balade, des enfants qui mendient au carrefour mais aussi un grand centre commercial moderne et climatisé avec des magasins de grandes marques. A l’extérieur, l’air est sec et la température est élevée (environ trente degrés) même si nous sommes en hiver donc je n’ose pas imaginer comment c’est en été !
Il y a également de nombreuses boutiques de saris et de voiles de toutes les couleurs avec des chaises disposées pour que les clientes puissent choisir parmi ce défilé de tissus présentés par les commerçants.
Je trouve aussi quelques ilots de verdure avec des petits parcs ou quelques allées avec de grands arbres dans des quartiers d’habitations plus chics.
Ensuite, je rentre tôt à l’hôtel pour me reposer, communiquer avec mes proches et puis toujours avancer sur mon blog. Demain, je ferai la visite de Karachi avec un guide local dénommé Ameer. Lorsque j’avais fait la demande du visa pour le Pakistan il m’avait été demandé une lettre de sponsor pour indiquer mon itinéraire prévu dans le pays et confirmer que je serai accompagné par une personne basée au Pakistan. Certains voyageurs se débrouillent pour acheter ce document auprès d’un tiers sans avoir de guide sur place mais je n’avais pas beaucoup de contacts, peu de temps pour organiser mon voyage et, surtout, je voulais limiter les risques dans ce pays inconnu donc je suis passé par un contact pakistanais s’appelant Taimoor qui était recommandé par des voyageurs diffusant des vidéos très bien faites sur leur chaîne Youtube (« Artisans de demain » si vous êtes intéressés). Taimoor m’a proposé en plus de cette lettre de sponsor de réserver plusieurs jours au Pakistan avec un guide dans plusieurs villes. Le prix est plus élevé mais cela m’a paru plus prudent et aussi je me suis dit que cela me permettrait de visiter plus facilement certains endroits dont les accès sont limités ou peu connus.
Jour 83 (9/12/2022)
Ce matin, j’ai rendez-vous de bonne heure avec mon guide Ameer qui habite Karachi et qui me fera visiter les environs pendant les trois prochains jours. Tout d’abord, Ameer m’emmène dans une banque afin que je puisse retirer de l’argent car je n’y suis pas arrivé la veille alors que j’ai essayé dans de nombreuses banques mais il faut en choisir une qui est internationale comme la « Standard Chartered » et il faut choisir l’option du compte « default ».
Puis, nous prenons un tuktuk pour nous déplacer dans cette ville immense. J’ai choisi cette option car sinon cela aurait été bien plus cher avec un chauffeur pour la journée et Ameer se charge gentiment de négocier le prix avec chaque conducteur. Ce mode de transport est également plus intéressant qu’une voiture classique car il permet de mieux s’immerger dans l’atmosphère de la ville en retrouvant des sensations similaires à la moto avec la tête à l’air libre.
Nous commençons par visiter la mosquée Masjid-e-Tooba qui possède un immense dôme pouvant accueillir plusieurs milliers de fidèles et qui a été construite dans les années soixante. A l’intérieur du dôme, le sol est recouvert d’un tapis sur lequel sont dessinés des emplacements individuels pour chaque personne venue prier. Les murs sont recouverts de marbre et le toit intérieur de la coupole contient des petits miroirs pour refléter la lumière. Ce lieu de prière a été conçu également pour avoir une bonne acoustique permettant de diffuser dans toute la salle la voix de l’imam sans forcément recourir à un micro.
Ensuite, nous allons visiter le musée national de Karachi qui dispose de plusieurs salles présentant de manière chronologique les différents peuples et civilisations qui ont habités la région et notamment au bord du fleuve Indus. Cela commence par la Préhistoire avec des silex pour faire du feu et des objets sommaires puis des figurines en argile d’anciennes divinités, des bijoux, des sceaux pour marquer la propriété d’un objet…
Puis, nous découvrons des sculptures bouddhistes ainsi que grecques sous l’influence d’Alexandre le Grand qui a dû se résoudre à faire demi-tour sur les rives de l’Indus après avoir écouté les plaintes de son armée exténuée. Une autre section présente des sculptures hindous puis une salle est dédiée à des pièces de monnaie et une autre à des anciens exemplaires du Coran avec de belles calligraphies. Ce musée possède quelques objets et sculptures intéressants mais je ne le trouve pas très fourni pour un musée national par rapport à la richesse culturelle et historique de cette région, probablement encore par manque de moyens.
Nous reprenons un tuktuk avec Ameer pour découvrir quelques anciens bâtiments datant de l’époque de la domination des britanniques, ils ne sont pas toujours très bien entretenus mais il y a notamment un beau monument de la faculté des sciences.
Puis, Ameer m’emmène découvrir le Mausolée Mazar-e-Quaid construit en plein cœur de Karachi avec un immense parc de cinquante-trois hectares en l’honneur du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, qui était originaire de Karachi et qui est décédé d’une maladie à peine un an après l’indépendance. C’est agréable de pouvoir s’y balader à l’abri des bruits de la circulation et la taille du site témoigne de l’importance de ce personnage historique pour cette jeune nation qui existe depuis le milieu du vingtième siècle.
De retour dans la cacophonie sur les routes de Karachi avec un nouveau tuktuk, je prends une vidéo pour immortaliser cette ambiance qui est si particulière et vous pourrez voir ci-dessous de quoi je parle avec des klaxons en continue, une absence de signalisation donc des véhicules qui se croisent sans arrêt en se frôlant, une multitude de deux-roues et de beaux bus colorés. Vous remarquerez l’absence de priorité pour les piétons et un coursier express d’une entreprise concurrente de mon ancienne société qui essaie de se faufiler dans ce chaos.
Ensuite, nous visitons le marché de l’impératrice qui a été construit par les britanniques en l’honneur de la reine d’Angleterre Victoria et impératrice de l’Inde. L’édifice est sous forme carrée avec des galeries à un étage encerclant une cour centrale à laquelle on accède en passant sous une tour avec une horloge comme Big Ben. Les fruits, les légumes et les épices colorent la cour puis Ameer m’emmène dans le marché de la viande où les conditions d’hygiène sont très limitées : les viandes sont exposées à l’air libre avec des mouches qui viennent se coller aux os à moelles, il y a des têtes de chèvres et des pieds de vaches encore dégoulinant de sang. En revenant dans la cour centrale, nous trouvons un jeune homme qui écrase des noix de coco avec un pilon afin d’en retirer le jus. Pour cela, il tire une lourde pierre maintenue par un support en bois à l’aide d’une corde autour de son bassin en pivotant tout autour du pilon. Ce doit être un travail exténuant.
Après la pause déjeuner, nous empruntons un bus richement décoré de la ville, même l’intérieur est coloré. L’avant est réservé aux femmes et l’arrière aux hommes. Ameer me fait visiter la gare où nous prenons quelques photos avec des passants, curieux de voir un étranger et, même avec les conducteurs du train. Je découvre aussi un service de transport de fret ferroviaire avec du mobilier de toute sorte déposé sur le quai.
Puis, nous nous rendons au bord de la mer avec une large plage qui est très fréquentée avec les habituelles attractions touristiques de balade avec un dromadaire, à cheval ou même en voiture cross. Nous visitons ensuite un sanctuaire à proximité pour la dernière étape de la journée qui est l’ancienne habitation de la sœur du père fondateur du Pakistan, Jinnah, où nous entrons grâce à la force de persuasion et au réseau de Ameer car le site était normalement privatisé pour un évènement.
Jour 84 (10/12/2022)
En ce deuxième jour de visite de Karachi avec Ameer, nous commençons par une balade dans un parc pour admirer un ancien bâtiment britannique qui est désormais une galerie d’art. Très souvent dans ces espaces verts, il y a des Pakistanais qui jouent au cricket, ce sport est visiblement très populaire et je suis invité à m’y exercer tout d’abord en lanceur de balle puis à la réception. Je vais avoir besoin d’entrainements.
Nous visitons ensuite la résidence de Muhammad Ali Jinnah, le fondateur du Pakistan. L’architecture du bâtiment est esthétique et il y a un petit jardin agréable mais les différentes pièces ainsi que le mobilier et les objets représentent peu d’intérêts à mes yeux, c’est probablement plus important pour les pakistanais. Je me rends compte également que c’est pratique d’avoir un guide pour visiter les monuments de cette ville car plusieurs d’entre eux sont fermés et protégés par des gardes armés mais Ameer parvient à chaque fois à nous y introduire. La présence des armes dans cette ville est bien plus fréquente que dans les autres pays que j’ai visité, quasiment chaque banque a un garde armé à l’entrée, mon hôtel avait également un garde armé le soir.
Nous continuons de nous balader en ville à pied ou en tuktuk et c’est l’occasion de découvrir d’autres bâtiments de l’époque britannique qui pourrait embellir la ville mais, malheureusement, ils ne sont pas souvent bien entretenus.
Ameer m’emmène ensuite à la cathédrale Saint Patrick que j’ai la chance de pouvoir visiter car un prêtre la fait découvrir à un voyageur polonais au même moment. La cathédrale est en parfait état, bien éclairée et les vitraux sont très jolis. A l’extérieur, il y a un arbre de Noël avec des étoiles suspendues qui me rappellent que les fêtes sont proches mais j’ai du mal à l’intégrer dans mon esprit avec cette chaleur et cet environnement si différent de l’Europe.
Nous terminons en milieu d’après-midi par la visite du musée l’armée de l’air avec une grande exposition en plein air d’appareils militaires, il y a également de nombreuses attractions pour divertir les jeunes comme dans une fête foraine. Je ne passe pas inaperçu au milieu de cette foule de jeunes étudiants et nous prenons plusieurs photos de groupe avec leurs jolis uniformes et leurs cravates, toujours souriant et curieux.
Puis, Ameer me dépose à mon hôtel et nous nous retrouvons le soir pour faire une dégustation de plats locaux dans la rue Burns qui est très connue à Karachi pour ses nombreux restaurants proposant des plats variés à déguster en terrasse. La rue est trop étroite pour les voitures mais elle est très fréquentée par les motos et tuktuks, c’est un véritable défilé ininterrompu dans un concert de klaxons. Nous faisons un premier tour d’observation avec Ameer avant de choisir les plats que nous souhaitons goûter, nous commençons par des sortes de beignets de poissons à tremper dans une sauce légèrement épicée, c’est très bon et puis il était temps que je goûte du poisson dans cette ville portuaire ! Ensuite, nous goutons du poulet grillé au charbon de bois, c’est un plat appelé Sadji qui est apparemment typique du Baloutchistan et je termine par un dessert sous forme de pâte avec du lait concentré et j’aime bien aussi.
En rentrant à l’hôtel, je veille tard pour assister à la victoire étriquée des bleus contre l’équipe d’Angleterre qui fut stressante jusqu’au bout.
La suite au prochain article!