Jour 142 (06/02/2023)

Je me lève tôt le matin et Dilip m’emmène en scooter à la station de bus d’où je partirai pour Katmandou, la destination finale de mon voyage itinérant ! Le trajet se passe bien, nous suivons une route creusée dans la falaise bordant une large gorge où passe une rivière et il y a des arrêts fréquents avec possibilité de se restaurer. Puis, la route devient étroite et sinueuse lorsque nous prenons de la hauteur pour rejoindre la capitale qui se situe à 1400m d’altitude.

Malgré le peu de visibilité et d’espace pour doubler, notre chauffeur n’hésite pas à dépasser les véhicules plus lents quitte à se rabattre au dernier moment pour éviter une collision, frissons garantis.

Ça y est, le bus nous dépose en périphérie de Katmandou et je partage les frais du taxi avec Pascal, un suisse qui était dans le même bus que moi. Il me suit finalement dans l’auberge où j’ai réservé un lit en dortoir et nous nous donnons rendez-vous pour dîner ensemble. En attendant, je pars à la découverte du quartier de Thamel où se situe mon auberge. C’est un endroit très touristique avec une impressionnante densité de magasins d’équipements et de vêtements de montagnes et d’agences de guide. On peut trouver tout ce dont on a besoin et la plupart des occidentaux qui s’y baladent ont le look de trekkeurs.

Les températures sont douces, je me promène en t-shirt et j’apprécie le calme de la capitale népalaise en comparaison des villes indiennes, la circulation est moins dense et surtout les deux roues klaxonnent très peu : ça fait du bien de ne plus sursauter et de ne pas avoir à constamment rester sur ses gardes !

Je constate également que l’alcool est vendu dans la plupart des commerces de boissons contrairement à l’Inde où l’accès à l’alcool est plus restreint en étant vendu dans des magasins spécialisés et moins nombreux.

Mais je passe à côté de l’essentiel qui est que j’ai enfin rejoint Katmandou par la route après 142 jours et environ 18500km parcourus en moto, bus, voiture ou train ! En fait, je ne réalise pas vraiment, c’est arrivé finalement vite et sans trop de difficultés sur les derniers jours. De plus, je suis arrivé il y a peu de temps au Népal et nous avons, avec mon ami Bertrand qui me rejoindra bientôt, l’objectif de faire un grand trek donc je me dis que la première partie du voyage en itinérance n’est pas encore fini.

Je m’offre quand même une bonne bière sur le toit terrasse de l’auberge en appréciant la vue sur Katmandou au coucher de soleil puis nous allons dîner dans le quartier avec Pascal.

Katmandou depuis le toit de mon auberge

Jour 143 (07/02/2023)

Ce matin, je pars visiter à pied le centre historique de Katmandou, appelé Durbar square, qui signifie la place royale et il y en a une dans chacune des principales villes historiques du Népal. Je remarque qu’il y a beaucoup de personnes qui circulent à pied ou sinon en deux roues.

De nombreux fidèles hindous viennent déposer des offrandes devant des temples avant de se rendre à leur travail. Le quartier de Durbar square a été fortement touché par le séisme de 2015 mais la plupart des monuments ont été reconstruits même si certains sont encore en rénovation.

Je déambule sur la place pour observer les différents monuments puis je visite un musée peu intéressant où d’ailleurs les gardiens s’assoupissent.

La place Durbar Square assaillie par les pigeons

Ensuite, je passe voir des agences de guides francophones qui m’ont été données par Bertrand d’après le célèbre “Guide du Routard” pour me renseigner sur les possibilités de treks en cette saison et les tarifs. Cela fait déjà plusieurs semaines que je me renseigne sur les itinéraires et que l’on en discute avec Bertrand. Il y a beaucoup de choix mais j’ai petit à petit fait une sélection en fonction de nos critères et envies : éviter de repasser par le même chemin, tenter une ascension à une altitude élevée, découvrir la culture locale avec des villages bien préservés, voire de beaux paysages…

Un des responsables de la première agence que je passe voir me fait une très bonne impression, il prend le temps de m’écouter et de me présenter dans le détail un itinéraire suivant nos envies. La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de suivre le trek faisant le tour du massif des Annapurnas en passant par le col du Thorung La qui culmine à 5400m même en cette saison hivernale car les températures sont douces. Cet itinéraire semble répondre à toutes nos attentes et, au vu des passages en hautes altitudes à franchir en ce mois de février où la météo pourrait se rafraichir à nouveau, il semble plus sage d’être accompagné d’un guide. Mon interlocuteur Kumal évoque également le lac Tilicho situé à quasiment 5000m d’altitude qui nécessite un détour d’environ deux jours si on veut le visiter mais nous avons un planning serré car Bertrand n’a que deux semaines de vacances donc cela reste à voir si c’est possible. Je remercie Kumal pour toutes ses explications et j’en profite pour lui demander s’il a des recommandations pour une boutique de réparation de chaussures car les coutures et les colles de mes chaussures commencent à fatiguer depuis le temps que je les sollicite. Il m’emmène pour me montrer le magasin et je tombe complètement par hasard sur un couple de voyageurs que j’avais rencontrés à Kerman en Iran : quelle surprise !

Puis, Kumal me montre un bon restaurant pour goûter l’une des grandes spécialités népalaises culinaires: le dal bat. C’est un plat à base de riz, de légumes, de patates et d’une soupe de lentilles avec éventuellement de la viande en option et il est généralement possible de se resservir une deuxième fois: c’est le plat des montagnards pendant les treks. Kumal a pris le temps de rester avec moi sans me demander de contreparties et j’apprécie, cela sera un des points déterminants pour finalement sélectionner son agence.

Après le déjeuner, je passe voir une autre agence afin de comparer les prix et les services qui s’avèrent assez similaires, on me confirme à nouveau qu’il est possible de franchir le col du Thorung La, je suis donc rassuré et soulagé car c’était l’itinéraire qui nous plaisait le plus avec Bertrand.

Ensuite, je me rends à pied sur le site Swayambunath qui est une colline avec plusieurs temples que l’on accède par des escaliers et il est également connu pour la multitude de petits singes qui peuplent cette colline. En effet, on les voit dès les premières marches et une dame venant les nourrir génère rapidement un attroupement de ces bipèdes assez mignons et globalement paisibles.

Les temples sont bien mis en valeur avec la lumière de fin de journée et la vue d’en haut est agréable même s’il y a une légère brume persistante qui empêche de voir avec netteté les montagnes autour de Katmandou.

Depuis le début de mon voyage, j’ai dû visiter une centaine de villes et je commence à avoir des automatismes bien rodés en étudiant la carte pour identifier les principaux centres d’intérêt, définir l’itinéraire optimal pour les visiter en fonction de mon temps, où loger…

Le soir, je dîne dans le centre et je termine le film indien “La famille indienne” alors que je suis seul dans mon dortoir de quatre lits.

Patan

Jour 144 (08/02/2023)

Ce matin, je me rends à pied auprès de l’ambassade de Chine dans le maigre espoir d’avoir des informations supplémentaires sur l’éventuelle possibilité d’obtenir un visa touristique car je suis très intéressé pour visiter ce pays et, secrètement, j’espérais pouvoir continuer mon itinérance en traversant le Tibet puis d’autres régions de Chine avant de terminer mon périple au Vietnam. Mais on me confirme ce que je savais déjà, la Chine ne délivre pas de visa touristique pour le moment, c’est uniquement pour les études, le travail ou pour visiter des membres de la famille. Tant pis, je prendrai donc l’avion pour rejoindre le Vietnam et Katmandou sera donc bien ma dernière étape de ce voyage itinérant par la route.

Ma journée de visite peut désormais commencer et je rejoins la ville de Patan en bus en me plaçant comme à mon accoutumée sur un axe principal allant dans la bonne direction et je trouve assez rapidement un bus. Cela me permet d’économiser quelques roupies et de me fondre davantage dans la vie locale. Cette ville est juxtaposée à Katmandou et elle était auparavant une cité indépendante comme d’autres cités au Népal qui furent ensuite unifiées dans le même royaume.

Cette ville me plait beaucoup, on y circule facilement à pied et je croise moins de touristes qu’à Katmandou, les bâtiments historiques sont bien préservés et répartis dans plusieurs quartiers, ce qui permet de diluer l’affluence.

Comme à Katmandou, je découvre au hasard de ma déambulation de belles places isolées du bruit que l’on accède généralement par un passage bas de plafond et qui dispose souvent d’un temple en plein milieu avec les habitations autour dont les façades sont de différentes couleurs. Il y a également plusieurs bassins répartis dans la ville et de nombreux temples quasiment à chaque coin de rue dont certains sont très anciens (XIIIème, XVIIème siècles…), c’est une visite très agréable.

De plus, je suis peu sollicité par des marchands en tous genres et cela fait du bien. Je découvre le Temple d’Or qui  mérite bien son nom avec ses sculptures et riches décorations qui brillent au soleil, il est magnifique. Le moindre espace est soigneusement décoré avec de belles sculptures d’animaux (des lions, des éléphants, des singes, des tortues), notamment aux entrées.

Ensuite, je visite la place Durbar Square de Patan qui rassemble, comme à Katmandou, un grand nombre de temples et aussi un musée qui est cette fois-ci bien plus intéressant. Il est situé dans l’ancienne résidence royale et il y a de nombreuses explications en anglais pour décrire les dieux hindous avec leurs multiples bras et têtes permettant d’exprimer toute la complexité de leur personnalité ainsi que les différentes actions qu’ils peuvent faire. Il y a également des indications sur la signification des gestes de leurs mains et des positions de leurs jambes.

Un panneau présente par un croquis les différents éléments décoratifs du stupa bouddhiste, appelé « chaitya » en népalais et « chörten » en tibétain qui représentait initialement la tombe de Bouddha avant de devenir un symbole du bouddhisme.

Les monuments népalais ont une architecture très spécifique et différente de l’Inde, certaines personnes trouvent des similitudes avec l’ancienne architecture japonaise. Les traits des visages des népalais sont également différents des indiens et se rapprochent de ceux de l’Asie orientale, je sens que j’ai changé de pays. Néanmoins il y a plusieurs points communs avec l’Inde avec les saris colorés des femmes, la musique aux mêmes sonorités et la pratique de l’hindouisme qui est la religion majoritaire du pays.

La place Durbar Square de Patan vu depuis le musée, ancienne résidence royale

Puis, je rentre en bus sur Katmandou et je retrouve Pascal pour dîner ensemble avant son départ le lendemain pour l’Afrique du Sud. Il revient tout juste d’une expédition d’une demie journée en hélicoptère avec d’autres passagers afin de pouvoir observer le plus haut sommet du monde moyennant quelques centaines d’euros et il a eu de la chance que la météo soit bonne ce jour-là. Moi aussi j’aimerais bien voir ce célèbre sommet mais je préfère éviter ce moyen de transport, je vais tenter le lendemain de me rendre en scooter sur des villages plus en hauteurs d’où parfois, avec un peu de chance, on peu apercevoir le massif himalayen.

Après un bon dal bat et une bière locale, Pascal m’emmène dans une très sympathique salle de concert en plein centre-ville où des groupes de musiques népalais jouent chaque soir. La salle est grande et elle possède plusieurs lignes de gradins d’où l’on peut s’assoir tout en sirotant une boisson, l’ambiance est très festive, cela me permet de découvrir un autre visage du Népal !

Bhaktapur – Nagarkot – Dulikhel – Panauti

Jour 145 (09/02/2023)

Aujourd’hui, j’ai décidé de louer un scooter pendant deux jours afin de visiter les environs de Katmandou pour découvrir l’ancienne ville de Bhaktapur qui fut fondée au VIIIème siècle et qui fut la capitale du Népal du XIIème au XVIème siècle. J’espère également apercevoir l’Everest depuis les hauteurs de moyennes montagnes. Le prix de la location est bas, environ 10€ par jour avec l’essence inclus et le scooter est en bon état. Je n’avais pas fait de demande de permis international donc j’espère que ça ira en cas de contrôle.

C’est parti sur les routes du Népal ! Je n’ai pas d’appréhension après avoir roulé en Inde, le revêtement est en bon état, les conducteurs respectent les règles de la circulation en étant incités par la présence régulière de policiers au bord de la route alors que je n’en croisais quasiment aucun en Inde. Tous les conducteurs de deux-roues ont un casque mais ce n’est étrangement pas nécessaire pour les passagers. Il y a également des feux tricolores contrairement à l’Inde et je me fais d’ailleurs arrêter par un policier car j’ai grillé un feu rouge que je n’avais pas vu. Je me sens tout penaud et je tente d’amadouer l’agent népalais avec un grand sourire en lui expliquant que je suis touriste et que c’est mon premier jour en scooter au Népal. Il me demande d’où je viens et vérifie mon permis de conduire français puis, heureusement, il me laisse continuer sans amende: je suis soulagé !

Je gare mon scooter à côté du centre historique de Bhaktapur et je commence la visite. Il y a de nombreux anciens monuments répartis dans plusieurs quartiers, c’est très agréable de s’y déplacer à pied au hasard des rues. Ils sont bien entretenus et ils ont de très belles architectures avec des pierres et du bois et toujours autant de sculptures.

Comme en Inde et au Pakistan, la saison hivernale est visiblement celle choisie pour les mariages et j’assiste à plusieurs processions de mariés avec tous leurs invités vêtus de leurs vêtements traditionnels avec leurs tenues colorées pour ces dames et des sortes de calots avec des motifs de différentes couleurs pour coiffer ces messieurs, il y a même une fanfare : c’est folklorique !

Comme à Patan, il y a également de nombreux bassins d’eau en plein centre des différentes places de la ville. Je découvre des temples au hasard des rues, c’est très beau et j’arrive finalement sur la place principale de la ville, la Durbar square, qui rassemble généralement les monuments les plus emblématiques de la ville. La plupart sont sur plusieurs niveaux avec un cône central tout en haut que l’on accède par un escalier qui est bordé de sculptures. C’est généralement la place la plus fréquentée et il y a aussi plusieurs groupes de jeunes écoliers très enthousiastes.

Ensuite, je découvre la place des potiers où sont séchées et exposées leurs œuvres de différentes tailles et formes puis une autre place avec encore un beau monument aux toits multiples et une nouvelle procession de mariés avec leurs invités.

Procession de mariés et leurs invités avec la fanfare

Je reprends mon scooter pour monter sur les hauteurs du village de Nagarkot mais il y a toujours une  légère brume qui masque les montagnes au loin comme au Pakistan dans les villes de Islamabad et de Murree. L’état de la route est variable en passant du goudron à la terre et aux cailloux, je fais attention de rouler doucement pour ne pas crever un pneu. Heureusement, des drapeaux de prières bouddhistes sont là pour rassurer les passants et embellir la vue. Je fais une pause pour visiter une statue de Bouddha puis je redescends pour rejoindre la route principale qui me mènera au village de Dulikhel.

Je suis surpris par la taille de l’agglomération autour de la capitale népalaise, les immeubles ont généralement peu d’étages mais ils s’étalent tout autour de la ville sur des dizaines de kilomètres et les espaces résidentiels grignotent petit à petit sur les champs de culture.

Cultures de rizières au milieu des espaces résidentiels ou inversement

J’arrive en toute fin de journée dans ma maison d’hôtes avec une très belle chambre individuelle ayant une double exposition mais, malheureusement, la chaine de montagnes est toujours masquée par la brume. Je peux quand même apprécier la vue sur les rizières à étages et les villages disséminés sur les moyennes montagnes autour.

Vue depuis ma chambre à Dulikhel

Le soir, je dîne dans la salle commune avec une allemande et une hollandaise qui passent plusieurs jours sur place afin de faire des balades à pied dans les environs, c’est très paisible.

Jour 146 (10/02/2023)

Après une bonne nuit de sommeil, je prends le petit déjeuner sur le toit de l’hôtel puis je pars en scooter. Quelques kilomètres plus loin je croise une mère avec ses deux enfants qui me fait un signe de la main. Je comprends qu’elle cherche un moyen de transport et je m’arrête. Je m’avance au maximum sur mon siège avec mes jambes qui dépassent du scooter, les deux enfants s’installent au milieu et la maman tout derrière. J’ai son sac de course entre mes jambes en plus de mon sac attaché devant moi en bandoulière et je sens les mains des enfants qui s’agrippent à ma polaire. Je tâche de rouler doucement et de rester concentré dans cette route sinueuse tout en klaxonnant à chaque virage. Heureusement, le revêtement est en bon état. Les enfants et la maman sont joyeux et s’amusent de ce transport atypique, je les dépose quelques kilomètres plus loin sous les yeux étonnés des passants et je repars avec le sourire et des remerciements.

Ensuite, je visite un temple bouddhiste tibétain qui est très richement décoré à l’intérieur avec des fanions,  des peintures et aussi des photos du dalaï-lama au centre. Il n’est pas autorisé de prendre des photos de l’intérieur donc je me contente de l’extérieur.

En continuant mon trajet en scooter, je reprends un autre passager en stop, cette fois-ci il s’agit d’un petit papi qui monte tout naturellement derrière moi et je le dépose à la gare routière de la prochaine ville, appelée Panauti. Je découvre par hasard que cette ville a également d’anciens et beaux monuments donc je fais une pause pour les visiter puis déjeuner. Le musée est un peu poussiéreux avec un vieux gardien tout heureux d’avoir un touriste étranger pour le visiter.

Je reviens ensuite à Katmandou en début d’après-midi et je découvre à nouveau par hasard sur la route un ensemble de monuments qui semblent importants de par la foule qui y entre et en sort mais je n’en avais pas entendu parler. Je décide donc de m’y arrêter, titillé par la curiosité. Il s’agit en fait d’un temple hindou dont l’accès est interdit aux étrangers mais il y a également des cérémonies de crémation le long d’un petit cours d’eau, comme à Varanasi bien qu’à une échelle plus petite, qui est ouverte aux touristes tout en restant discrets et respectueux. Il y a également quelques sages hindous (je ne sais pas quelle est la terminologie la plus appropriée) qui sont vêtus d’un simple tissu et, leur corps ainsi que leur visage sont recouverts de peinture. Cela me rappelle Varanasi, je ne m’attendais pas à cette découverte.

La cérémonie de crémation des corps devant le temple hindou Pashupatinath

Je ne m’attarde pas trop car j’ai encore un site à visiter et il faut que j’amène mes chaussures de marche à un cordonnier conseillé par le responsable de la première agence de guides que j’avais rencontré il y a quelques jours. Je termine donc ma journée de visites par un grand stupa bouddhiste situé au nord est de Katmandou où de nombreux pèlerins mélangés à des touristes viennent faire le tour en priant et en faisant tourner les rouleaux de prières. La comparaison fait peu de poids par rapport aux importants sites bouddhistes que j’ai visités auparavant et notamment Bodhgaya donc je reste à peine quinze minutes le temps de faire le tour du monument.

Je passe à l’auberge de jeunesse réserver une chambre privée car Bertrand me rejoindra le lendemain et je file au cordonnier lui remettre mes chaussures afin de les réparer avant notre longue randonnée puis je rends le scooter. Le soir, je fais une dernière mise à jour du blog avant une longue pause car je n’emporterai pas mon ordinateur afin de limiter le poids pendant la randonnée.

Jour 147 (11/02/2023)

Ce matin, je fais le tour des magasins pour acheter quelques vêtements et équipements qui me manquent pour le trek : des gants chauds, un bâton rétractable (j’en avais cassé un à Islamabad), un pantalon chaud, une gourde filtrante et autres… J’ai le temps donc je négocie les prix en passant d’une boutique à l’autre pour comparer, j’hésite à prendre d’autres vêtements s’il fait trop froid mais il faut aussi que je limite le poids de mon sac et puis ce serait dommage de s’encombrer pour quelque chose que je n’utiliserai peut-être pas ou pour seulement une journée.

L’heure d’arrivée de Bertrand approche, j’ai hâte de le retrouver après tous ces mois de voyage en solitaire même si j’ai fait de nombreuses rencontres mais généralement courtes. On a plein de choses à se raconter et cela nous fera une nouvelle histoire à vivre ensemble, probablement la plus belle et plus difficile randonnée parmi toutes celles que nous avons faites ensemble dans les montagnes françaises.

Je récupère mes chaussures de marche qui sont un peu plus étroites avec les renforcements effectués mais ils s’adapteront rapidement à la forme de mes pieds. Je passe quelques coups de fils à ma famille et je prépare la suite de mon voyage tant que j’ai mon ordinateur avec moi. Bertrand a bien atterri à Katmandou mais il est bloqué plus de deux heures par la panne du système permettant de délivrer les visas.

Nous nous retrouvons finalement directement au bureau de l’agence de guide en fin de journée afin de régler les frais, signer les papiers et faire la connaissance de notre guide francophone dénommé Dawa qui nous accompagnera pendant les douze prochains jours. Il a l’air très sympathique et nous discutons ensemble de l’itinéraire en nous plongeant sur la carte, très intéressés pour faire le détour par le fameux lac Tilicho à 5000m qui a aiguisé notre curiosité mais nous sommes contraints par les courtes vacances qu’a pu obtenir Bertrand entre son travail et surtout la future naissance de son enfant prévue dans un peu moins de deux mois. Mais c’est déjà génial que Bertrand ait pu venir et je remercie chaleureusement sa compagne Mélanie de l’avoir autorisé à partir car je suis très heureux de pouvoir partager cette aventure avec un vieux compère afin de clôturer en beauté mon voyage itinérant!

Ensuite nous faisons quelques courses pour acheter des fruits secs, des barres de céréales, du PQ… toutes ces choses qui seront bien utiles et qui couteront bien plus chers quand nous serons dans les montagnes. Puis nous allons à l’auberge pour que Bertrand puisse déposer ses affaires et nous allons dîner afin de célébrer nos retrouvailles autour d’une bonne bière népalaise.

De retour dans notre chambre, nous faisons le point sur nos vêtements et équipements en nous répartissant les choses communes toujours dans l’idée de nous alléger puis nous préparons nos sacs et laissons le surplus à l’auberge pour les récupérer au retour. Demain commence une nouvelle aventure !!

Une bonne bière népalaise pour célébrer nos retrouvailles avec Bertrand et se préparer pour le trek