Suite et fin du jour 107 (02/01/2023)
Après la cérémonie du baisser de drapeau à la frontière Wagah, je prends donc un tuktuk pour rejoindre la ville de Amritsar qui est située à seulement une trentaine de kilomètres.
Le temps est brumeux et il fait froid à la tombée de la nuit. Contrairement à mon arrivée au Pakistan, je ne suis pas très dépaysé en Inde car il y a beaucoup de similitudes avec le Pakistan, à commencer par la circulation routière dense et bruyante avec une multitude de tuktuks.
Le chauffeur me dépose dans le centre de Amritsar et je termine à pied pour rejoindre mon auberge. Il y a de beaux monuments bien entretenus et éclairés le soir et il y a de larges avenues semi piétonnes bien pavées dans l’ultra centre, ce qui me change pour le coup du Pakistan.
Je m’installe dans mon dortoir puis, sur les indications du gérant de l’auberge, je pars changer mes euros en roupies indiennes et ensuite je trouve un petit restaurant indien servant des plats traditionnels, ce sera ma première dégustation de nourriture indienne car mon déjeuner à la frontière était très frugal avec un plat de nouilles chinoises. J’opte pour un plat dénommé Thali qui consiste en un plateau avec plusieurs compartiments dans lesquels sont servis différents plats indiens à base de légumes et de fromages et il y a des galettes de pains et du riz en accompagnement. C’est très bon, je suis repu et je rentre me reposer à mon hébergement pour la nuit.
L’auberge a un espace commun et je m’y installe pour consulter mes messages et continuer l’écriture du blog. Je fais la rencontre d’un indien trentenaire comme moi qui est venu passer quelques jours dans la région pour visiter. Il a acheté une bouteille de whiskey anglais et il m’en offre un verre. Cela faisait longtemps que je n’avais pas bu de l’alcool donc je recommence avec modération 🙂
Mon interlocuteur, dont j’ai oublié le nom, est un architecte passionné et cultivé, nous discutons de l’Inde, de son Histoire et de sa géographie, des religions, c’est très intéressant. J’ai hâte d’en apprendre davantage sur ce pays, il y a tellement de choses à connaitre !
Jour 108 (03/01/2023)
Ce matin, le temps est encore brumeux donc je décide de commencer par le Musée de la Partition qui décrit le contexte puis les évènements qui ont engendré la fin de l’empire britannique des Indes en août 1947 et sa scission en deux états indépendants sur des bases religieuses : l’Inde pour la majorité hindou et le Pakistan pour la minorité musulmane.
Malheureusement, ces changements radicaux mis en place de manière abrupte et dans un contexte de fortes tensions interreligieuses ont entrainé l’exil d’environ dix-huit millions de personnes entre les deux nouveaux Etats et la mort d’un million d’entre eux dans les quelques mois après la partition.
Le musée présente de manière claire et documentée l’enchainement des évènements dans différentes salles bien aménagées et le sujet m’intéresse beaucoup car il fait le lien entre l’Histoire du Pakistan et celle de l’Inde pour mieux se rendre compte de l’ampleur de ces changements sachant que la majorité des flux migratoires eurent lieu sur la route qui relie les villes de Lahore et de Amritsar que je viens de parcourir. Voici quelques éléments que j’ai retenus.
Au début du XIXème siècle, la compagnie anglaise des Indes de l’Est prit peu à peu l’ascendant sur l’empire moghol et dirigea de facto de nombreuses régions importantes comme le Bengale, le Pendjab, le Sindh et le long des côtes stratégiques. Cette compagnie s’appuyait également sur le soutien des états princiers tel que le Rajasthan pour dominer tout le territoire indien. Puis, la couronne anglaise pris le pouvoir sur ces territoires au milieu du XIXème siècle après des révoltes durement réprimées par la compagnie des Indes et la montée en puissance de cette organisation qui devenait un état dans l’état.
Dans les explications du musée, il est fait le reproche aux britanniques d’avoir utilisé la technique de diviser pour mieux régner entre les hindous et les musulmans et d’accaparer les richesses et le pouvoir sans partage avec les indiens. En constatant le peu d’avancées positives dans ces domaines après des décennies de luttes et de réclamations, les indiens finirent par déclarer leur volonté d’un état indépendant au début des années Trente.
Cependant, il est apparu des dissensions internes au mouvement d’indépendance indien et, peu à peu, il est devenu impossible de former un gouvernement d’union nationale entre les hindous et les musulmans, la partition semblait inévitable et était principalement réclamée par les musulmans afin de ne pas avoir à subir les décisions de la majorité hindou qui seraient parfois en contradiction avec leurs valeurs.
Mais, l’une des principales problématiques était que ces communautés partageaient ensemble de nombreux territoires comme les états du Pendjab et du Bengale qui seraient au centre des négociations pour la définition des frontières des futures états sachant qu’il y avait d’autres communautés religieuses concernées, notamment les sikhs qui étaient très présents dans le nord du Pakistan actuel avec de nombreux sites religieux. Ces derniers choisirent d’émigrer en Inde car ils se sentaient plus proches des hindous.
Finalement, un accord fut trouvé pour la partition de l’empire des Indes entre les responsables hindous, musulmans et sikhs sous la supervision anglaise avec le dernier vice-roi des Indes, lord Mountbatten, et cet accord fut également soumis au vote dans les régions qui seraient divisées comme le Pendjab et le Bengale.
Visiblement, la décision de la partition a été prise dans la précipitation après des années de combats et de résistance sans grandes avancées, le tracé des frontières a été rendu difficile avec le peu de temps disponible et le manque de consensus. La difficulté de la tâche était également accentuée du fait de la répartition des communautés sur tout le territoire avec parfois des enclaves musulmanes au milieu d’une région à dominance hindou et inversement.
Le tracé des frontières a été réalisé par Cyril Radcliffe, nommé par lord Mountbatten qui ne disposait que de quelques semaines pour réaliser ce travail alors qu’il n’avait jamais été en Inde ! C’était un choix délibéré de Mountbatten pour qu’il n’y ait pas d’accusations de favoritisme envers une communauté religieuse. Par ailleurs, il y avait deux représentants hindous et deux représentants musulmans pour travailler avec Radcliffe mais ils étaient en désaccord donc la décision, et par conséquent la responsabilité, revint finalement à Radcliffe. Pour parachever le tout, les cartes étaient parfois datées et la commission des frontières manquait de données fiables sur les populations locales, notamment leur appartenance religieuse donc ce fut une mission impossible pour des enjeux colossaux. Petite parenthèse à ma modeste échelle, j’ai pu constater ce type de situation dans mon ancienne expérience professionnelle où, parfois, de nombreux projets étaient étudiés pendant des mois, voire des années et, au final, on prenait des décisions dans l’urgence et sans préparation suite à des orientations stratégiques précipitées.
L’indépendance de l’Inde et du Pakistan eut lieu à la mi-août 1947 et fut le début de l’exode massif de chaque côté des nouvelles frontières, en plein été avec les pluies de la mousson donc ces conditions furent propices au développement de nombreuses maladies. Le train fut beaucoup utilisé, bien au-delà de ses capacités maximales avec des passagers sur le toit des trains et des wagons bondés. Malheureusement, de nombreuses personnes décédèrent dans ces trains sur de longs trajets avec très peu d’eau, de nourriture et d’espace.
Il y eu également de nombreux massacres, les femmes notamment qui étaient victimes de viols, de kidnapping et qui étaient parfois poussées au suicide pour éviter le déshonneur sous l’influence des traditions ancestrales.
De plus, les nouveaux Etats n’avaient pas eu le temps de s’organiser et tous les domaines étaient affectés par la partition et l’exode : l’armée, la police, la médecine donc la désorganisation de ces secteurs clés ne permis pas de faire face efficacement à cette situation.
La partition était appliquée dans tous les domaines, y compris les œuvres d’art, avec même un collier datant du Néolithique qui fut découpé en deux pour chaque Etat.
Ce musée fut très intéressant, il est bien documenté et bien aménagé et il y avait de nombreux touristes indiens. Il me fait penser au musée de la sécession à Washington qui décrit bien également une situation qui a quelques similitudes avec notamment une lutte fratricide incarnée par des leaders charismatiques de chaque côté.
En sortant dehors, le temps est toujours brumeux. L’indien qui m’avait offert un verre la veille à l’auberge m’avait expliqué que c’était fréquent dans cette région en hiver en raison de la présence de nombreux cours d’eau et de rivières avec les différences de température que cela engendre. En effet, Pendjab vient des mots perses panj qui signifie cinq et ab qui signifie eau car il s’y écoule cinq rivières alimentant le fleuve Indus.
Je rentre dans l’enceinte d’un temple sikh situé à proximité du musée après avoir m’être déchaussé, m’être lavé les mains et trempé les pieds dans un bassin ainsi qu’en couvrant ma tête sur les indications d’une pratiquante.
La ville de Amritsar a été fondée par les sikhs au seizième siècle et il y a de nombreux temple de leur communauté religieuse dont le Temple d’Or qui est le plus connu. Je fais la visite du temple en étant accompagné par une personne de la communauté comme à Peshawar et ils m’offrent un petit plat sucré à manger.
Puis, je retourne me promener dans la ville. Je suis moins dépaysé après mon séjour au Pakistan car il y a beaucoup de similitudes : les tuktuks, la densité de population, les nombreux stands de nourriture dans la rue, les câbles électriques qui pendent en l’air, les vêtements colorés même si les hommes sont désormais souvent habillés à l’occidentale avec parfois un turban sikh sur la tête et, comme je l’ai déjà indiqué à la frontière, la majorité des femmes ne sont pas voilées. Dans les différences que je remarque, il y a des tuktuks tirés par un vélo et aussi électriques, les motos ont également de plus grosses cylindrées, je ne vois plus de beaux camions décorés comme au Pakistan et il y a moins de personnes qui jouent aux crickets dans des parcs. Par contre, je suis moins gêné par la barrière de la langue car davantage de personnes parlent anglais donc c’est plus facile pour communiquer.
Ensuite, je me dirige vers le Temple d’Or situé en plein centre de la ville et je rentre dans l’enceinte après m’être déchaussé, lavé les pieds et les mains et en gardant mon bonnet sur la tête. Il y a beaucoup de monde mais on peut y entrer facilement car les portes sont larges et il y a beaucoup de personnel sikh en charge du lieu. L’entrée est gratuite tout comme le service de conciergerie pour les chaussures. Après avoir passé la grande porte, on entre dans une cour intérieure avec un large bassin qui occupe la majorité de l’espace. Au milieu se situe le fameux Temple d’Or auquel on accède par une passerelle. La foule est nombreuse pour le visiter, trop pour ma patience et je préfère pour le moment visiter le musée dans l’enceinte du temple sikh. Il y a beaucoup de tableaux présentant de nombreuses batailles auxquelles ont participé les sikhs qui sont reconnus pour leur valeur au combat, encore aujourd’hui car ils sont nombreux dans les forces armées indiennes. Il y a aussi des peintures très réalistes d’affreuses scènes de tortures de chefs sikhs refusant de se convertir à l’islam sous le règne moghol et quelques scènes d’enseignement des valeurs de la religion sikh par ses principaux chefs spirituels.
Le fondateur de la religion sikh, nommé Guru Nanak, a fait de nombreux voyages en Inde au quinzième siècle accompagné d’un barde musicien musulman pour enseigner ses principes et notamment trois valeurs fondamentales : prier leur unique Dieu, travailler dure et vivre courageusement, partager sa nourriture et ses revenus. Il s’est également opposé à la tradition du sati en Inde qui consiste en l’immolation des femmes veuves après le décès de leur mari.
Le mot Sikh signifie disciple et il était utilisé pour nommer les personnes qui suivaient les enseignements de Guru Nanak. Il y eu ensuite neuf autres gourous fondateurs du sikhisme. Les hommes ne doivent pas se couper les cheveux qu’ils enroulent autour d’un turban qui contient également un peigne, synonyme de propreté, et un poignard, synonyme de courage. Guru Nanak et ses successeurs ont également développé l’utilisation de bassins d’eau auxquels ils attribuent des pouvoirs curatifs.
Le site du Temple d’Or des sikhs est immense, il a plusieurs bâtiments avec aussi des jardins. En suivant la foule, je me retrouve dans une immense cantine où l’on nous distribue un plateau, un verre et une cuillère et nous nous installons au sol sur un tapis dans une immense salle, les uns à côté des autres. En quelques minutes, des personnes viennent nous servir de la nourriture à l’aide de grandes louches et nous donnent du pain et de l’eau, tout cela gratuitement sans rien nous demander en retour. La salle est bientôt remplie d’une centaine de personnes sachant qu’il y en a autant dans l’étage au-dessous et que le service a lieu tous les jours et à toute heure, c’est impressionnant. J’hésite un peu à manger par rapport à l’hygiène mais cela a l’air propre donc je prends mon repas comme les autres en évitant l’eau et en laissant un peu d’une sorte de porridge. Lorsque nous avons finis, nous laissons notre place pour d’autres visiteurs et nous déposons nos couverts et le plateau à la sortie, dans un concert de vaisselles qui s’entrechoquent et de jets d’eau. Il n’y a eu quasiment aucun temps d’attente et je suis resté probablement une quinzaine de minutes en tout, le personnel sikh est très motivé et bien organisé.
Je continue la visite du temple en faisant le tour du bassin mais je ne m’attarde pas trop car il fait froid avec la brume, surtout en étant pieds nus ! J’y reviendrai demain en espérant qu’il fera plus beau.
Le soir, je n’ai pas besoin de dîner avec le repas du temple et je me concentre sur la rédaction du blog pour finaliser le dernier article du Pakistan puis je retrouve mon voisin de chambrée indien qui m’offre un nouveau verre de whiskey et nous poursuivons la discussion de la veille.
Jour 109 (04/01/2023)
Je commence la journée en allant faire recoudre mes deux uniques pantalons qui ont fini par craquer à différents endroits à cause de mes marches répétées. Je vais dans une rue sur les conseils du gérant de l’auberge mais j’ai un doute en arrivant car je vois des personnes installées par terre avec des friperies sur un tapis et une modeste machine à coudre. Je m’attendais à des boutiques ou à des ateliers un peu plus officiels donc je tourne autour en espérant trouver un endroit qui m’inspire davantage confiance. Finalement, lorsque je demande à un magasin de vêtements s’ils font ce type de réparation, ils me désignent le même endroit dans la rue que j’avais vu en arrivant donc je finis par y retourner. J’observe un peu de loin les personnes pour choisir celle qui semble la plus fiable puis je lui présente mon premier pantalon troué. Il l’examine de différents côtés puis il se lance dans la couture avec sa machine et je trouve le résultat plutôt bon, ça a l’air assez résistant et c’est peu visible. Donc je pars me changer à l’abris des regards pour lui donner mon deuxième pantalon troué que j’avais sur moi. Je montre à l’artisan le trou et mes poches trouées et il s’exécute à nouveau avec application et célérité. Je suis satisfait et soulagé d’avoir pu trouver facilement quelqu’un pour les recoudre et cela pour un prix modique, à peine cinquante centimes, car je ne me voyais pas le faire moi-même.
Ensuite, je me dirige à pied vers le fort Qila Gobindgarh qui a été construit par les sikhs et qui était une place stratégique notamment pendant la période où ils régnaient sur un Etat indépendant au début du XIXème siècle. D’ailleurs, j’appris à ce sujet que les sikhs avaient recruté d’anciens officiers de l’armée de Napoléon pour les aider à réorganiser leur armée, notamment Jean-François Allard qui était capitaine dans la Grande Armée et qui fut nommée général dans l’armée du Maharaja sikh.
Les enceintes du fort sont en bon état et il y a de larges douves avec des ponts pour accéder aux différents lieux mais sinon il y a peu d’objets ou de mobiliers d’intérêts.
Puis je continue mon chemin à pied en déclinant gentiment les offres de service de nombreux chauffeurs de tuktuk qui attendent aux lieux touristiques. Je préfère me déplacer par moi-même après les fréquents trajets effectués en taxi avec un guide au Pakistan, je veux retrouver de l’autonomie.
Mon cheminement me mène à un temple hindou qui ressemble aux temples sikhs avec un bassin au milieu duquel se trouve un temple doré que l’on accède par une passerelle. Mais cette fois-ci il n’est pas nécessaire de se couvrir la tête. Les fidèles font des offrandes dans le temple et des prières notamment en s’inclinant lorsqu’ils passent une porte.
Ensuite, je retourne au Temple d’Or car le ciel s’éclaircit et, en effet, le spectacle est encore plus beau avec la lumière du soleil qui illumine les dorures du temple et met en valeur le blanc immaculé des bâtiments autour. Des gens se reposent au sol sur des tapis, parfois même ils dorment et je les comprends car ce lieu est très paisible malgré les nombreux visiteurs qui le fréquentent. Les gens ne parlent pas trop fort et il y a de beaux chants religieux accompagnés par de petits tambours qui sont diffusés par les enceintes.
Des hommes s’avancent dans l’eau, vêtus uniquement de leur caleçon et en gardant leur turban sur la tête puis ils s’immergent plusieurs fois dans l’eau, il me semble qu’ils en boivent même un peu. Il y a également des petits bâtiments réservés aux femmes pour qu’elles soient à l’abri des regards.
Il y a également autour du bassin des sortes de reliques d’anciens gourous ou de célèbres sikhs auxquels les pratiquants de la religion rendent hommage.
Les jardins sont désormais plus agréables en couleur grâce à la lumière du soleil qui met en valeur les nombreuses fleurs.
La foule qui visite le Temple d’Or situé dans l’enceinte au milieu du bassin est encore plus nombreuse et, pour ma part, je préfère me poser au bord du bassin avec les rayons du soleil qui me réchauffent en contemplant ce spectacle magnifique dans une ambiance paisible. C’est très agréable et cette fois-ci je prends le temps de bien m’imprégner des lieux en contemplant les différents monuments, en observant les gens et même les poissons qui nagent à proximité. La ville de Amritsar est un très bon point de départ pour découvrir l’Inde.
Ensuite, je me promène dans le centre-ville qui est également plus beau avec le soleil et je vais dans un parc dénommé Jallianwala bagh où eut lieu une sanglante répression britannique en 1919 avec des centaines de victimes lors d’un rassemblement de protestation pacifique des habitants. Désormais, c’est un monument commémoratif avec quelques explications sur les évènements.
De retour à mon auberge, je monte sur le toit qui est aménagé en terrasse pour pouvoir admirer la vue et je découvre de nombreux habitants qui font du cerf-volant sur le toit de leurs maisons. La vue est belle et on aperçoit au loin quelques tours des bâtiments du Temple d’Or. Un groupe de jeunes anglais (en réalité un anglais et cinq anglaises) discutent sur la terrasse et j’engage une conversation avec eux. Ils font un voyage de trois semaines en Inde entre le sud et le nord puis ils rentreront en Angleterre. De mon côté, je suis assez fier de raconter que je viens de France par la route en traversant l’Iran et le Pakistan et ils sont curieux d’en savoir plus sur mes impressions donc nous échangeons sur nos différentes expériences de voyageurs, c’est agréable.
Puis, ils partent visiter le centre-ville et je reste à l’auberge pour continuer d’avancer sur le blog.
Le soir venu, je retourne visiter le Temple d’Or et le spectacle est presque encore plus beau avec les lumières qui mettent très bien en valeur les monuments. Il y a encore beaucoup de monde mais toujours peu de touristes étrangers, surtout des indiens. Le reflet des bâtiments dans le bassin d’eau démultiplient les formes et les couleurs et le bassin permet de donner de l’espace pour pouvoir bien apprécier la vue sur les bâtiments.
Par contre, cette fois-ci je ne m’attarde pas trop car il fait encore plus froid la nuit et surtout avec les pieds nus ! Pour me réchauffer, je commande un plat thali dans un restaurant à proximité et je me retrouve avec un plat immense pour à peine deux euros, je n’arrive même pas à terminer, je laisserai deux galettes de pain.
Voilà, je pense désormais avoir bien visité le Temple d’Or qui est grandiose et les alentours de la ville de Amritsar, il est temps désormais de continuer ma route en direction de la capitale New Delhi.
A suivre !